Picardie : Le projet P.I.V.E.R.T

Publié le 03 juin 2011 par Letombe
Les nouvelles filières de valorisation du végétal à des fins industrielles

En Picardie, le colza, le tournesol, toutes les plantes oléagineuses entrent déjà dans la composition de nouveaux produits pour la chimie, l’alimentaire, la cosmétique, ou encore la santé…

La Picardie porte une tradition de valorisation industrielle des ressources végétales. La chimie « verte » n’est pas une pratique neuve en Picardie. La prospérité d’Amiens au Moyen âge était déjà liée à la waide, seule plante tinctoriale, en Europe et jusqu’au XVIème siècle, dont on extrayait du bleu. C’est une histoire qui se poursuit aujourd’hui avec P.I.V.E.R.T, celle d’une double vocation régionale qui a toujours su profiter de ses ressources agricoles pour en extraire sa richesse industrielle.

P.I.V.E.R.T.institut d’excellence dans la chimie du végétal a été retenu parmi les investissements d’avenir avec un budget de 220 Millions d’euros sur 10 ans.

P.I.V.E.R.T. (Picardie Innovations Végétales Enseignements et Recherches Technologiques) sera un des instituts d’excellence dans le domaine des énergies décarbonées. Installé à Compiègne (Picardie), sur le Parc Technologique des rives de l’Oise, il sera un centre de recherche, d’innovation, d’expérimentation et de formation dans la chimie du végétal à base de biomasse oléagineuse (colza, tournesol, etc…). Il réunira, sur 10 ans, plus de 150 chercheurs, ingénieurs et enseignants travaillant dans différents laboratoires et sur des pilotes industriels.

P.I.V.E.R.T. sera le premier centre européen visant à transformer la biomasse oléagineuse, c’est-à-dire la plante entière, en produits chimiques renouvelables, destinés à de multiples applications : alimentation, santé, cométique, matériaux de construction, etc…

P.I.V.E.R.T. sera bâti sur un concept d’écologie industrielle : les sous-produits de certaines activités serviront de matières premières à d’autres activités. L’énergie et l’eau seront recyclées. Cette future raffinerie du végétal utilisera les ressources agricoles et forestières de la région Picardie en permettant de renforcer le tissu agricole et industriel local.

P.I.V.E.R.T.repose sur des montage et fonctionnement financier originaux. Il est porté par des centres techniques et de recherche, des universités, comme l’Université de Technologie de Compiègne (UTC), des industriels et acteurs privés, notamment Sofiprotéol et le pôle IAR (Industries et agro-ressources). Retenu parmi les « investissements d’avenir » financés par le Grand Emprunt, le projet est soutenu par l’Etat et les collectivités locales, en particulier la Région de Picardie et l’Agglomération de la Région de Compiègne (ARC).

Le projet doit faire l’objet d’une notification auprès de la Direction Générale de la Concurrence au sein de la Commission Européenne.

Objectif ?

Travailler sur les énergies décarbonées, c’est-à-dire qui n’utilisent pas le pétrole comme matière première, et qui ne génèrent pas de carbone fossile dans l’atmosphère Il s’agit aussi de pérenniser l’agriculture française, et, notamment l’agriculture picarde, particulièrement riche en matières premières végétales !

Autre objectif : ré-industrialiser les territoires.

La plate-forme du projet Pivert sera située à Compiègne, dans le quartier des rives de l’Oise. Des experts en biotechnologie, en traitement thermique de la biomasse ou en chimie catalytique seront nécessaires, mais aussi des conducteurs de machines de l’industrie chimique : la valorisation, en chimie des plantes oléagineuses sera créatrice d’emplois.

Présentation du projet P.I.V.E.R.T   Télécharger P.I.V.E.R.T (Picardie Innovations Végétales, Enseignements et Recherches Technologiques) vient d’être sélectionné comme « IEED » (Institut d’Excellence sur les Energies Décarbonées) au titre des investissements d’avenir. Cette reconnaissance conforte la place de la Picardie dans l’invention d’alternatives à la pétrochimie. Institut d’excellence dans le domaine des énergies décarbonées (IEED) http://investissementsdavenir.picardie.fr/