Déjà récompensé en avril par le Prix national de la critique en Espagne, Blanco nocturno est un thriller original. L'histoire démarre par la mort d'un immigrant portoricain dans un village de la province de Buenos Aires. L'auteur raconte une histoire familiale dans laquelle il mêle à la fiction la réalité de l'Argentine des années 1970.
Ricardo Piglia en mai 2008 à Paris
envoyé par Alexandre de Nunez
Considéré comme le Nobel latino-américain de littérature, le prix Rómulo Gallegos attribue sa reconnaissance tous les deux ans depuis 1967 à une oeuvre en langue espagnole. Doté de 430.000 bolivars (environ 70 000 euros), le prix célèbre la mémoire de l'un des plus importants écrivains vénézuéliens du XXe siècle et anciennement président : Romulo Gallegos (1884-1969).
Extrait :
Le gaucho invisible, la petite fille rousse, la jeune fille muette… Mais aussi Mac Kensey, qui a reconstruit son cottage en Patagonie et vit suspendu aux ondes de la BBC, un professeur hongrois spécialiste du Martín Fierro incapable d'apprendre l'espagnol, la danseuse du Majestic folle d'un gangster coréen. Autant d'histoires auxquelles se mêlent des personnages historiques tels Macedonio Fernández ou Evita Perón, qui naissent, se modifient à l'infini et s'enchevêtrent autour d'Elena, être étrange, mi-femme, mi-machine. Dans ce roman aux multiples récits, chacun tente d'échapper à ses obsessions, celles qui traversent toute l'œuvre de Ricardo Piglia – au cœur du langage et du temps.