Mais avant cela, ce samedi 28 mai avait été bien chargé. Je l'ai passé, jusqu'en fin d'après-midi, avec les organisateurs, des partenaires et quelques journalistes venus pour l'évènement.
Nous avons commencé par une visite du Musée à Ciel Ouvert, florilège d’œuvres des artistes d'art urbain invités par le festival depuis 2008, L'Atlas, Poch, M. Chat et Epsylon Point. Je consacrerai prochainement un article à ce dernier, pionnier du pochoir et personnage très sympathique, avec qui j'ai eu la chance de passer pas mal de temps.
Cette ballade dans Sète, sous le soleil du Midi, était commentée
Après un déjeuner très sympa dans le patio du superbe Hôtel de Paris, nous avons visité les ateliers de deux artistes sétoises aux univers très différents, mais plus qu'intéressants, Claudie Dadu et Elisa Fantozzi. Une première partie de journée très plaisante et très enrichissante.
Avant de vous conter la seconde partie de la journée, je vous propose un petit avant goût de la star de la soirée, le délirant Chilly Gonzales, un vrai virtuose du piano. Vous verrez, au début de la 2ème minute, qu'il interrompt son jeu pour intimer le silence à un spectateur... qui deviendra sa tête de turc pendant tout le concert :
Avant de vous raconter le concert de Gonzo (car il mérite vraiment d'être raconté...), un petit mot sur les premières parties.
C'est un autre pianiste, mais de Montpellier celui-ci, qui a débuté, Arno Riva. Il nous a proposé une musique parfaite pour une entame de soirée, à base de piano, de synthé et surtout rythmée par sa spécialité, le human beatbox. J'ai vraiment apprécié ses multivocalismes, alternant boite à rythme et yahourt et je le reverrai avec plaisir en concert.
Fan des années 70 et 80, Arno nous a fait de nombreuses reprises, de pop, de rock ou encore de bossa nova (et vous savez que j'adore ça !).
Les suivants à monter sur scène étaient quatre, quatre jeunes garçons aux allures de geeks, visiblement bidouilleurs de synthés, de vieilles boîtes à rythmes, et accro de guitare. Phyltre, un groupe d'Avignon, nous a servi un rock français aux inspirations 80’s, dérivant régulièrement vers la new wave.
D'ailleurs, le chanteur avait l'air de cultiver une certaine "Nicolas Sirkis attitude" :
Et enfin, l'artiste tant attendu, le génial Chilly Gonzales, est arrivé... en peignoir et pantoufles. Je l'avais croisé en début d'après-midi à l'Hôtel de Paris et je m'étais permis
Personne ne savait vraiment à quoi s'attendre pour ce Piano Talk Show annoncé. Un concert, des sketches, des délires ? En fait, ce fut un mélange de tout ça, comme seul un artiste réellement atypique et déjanté peut le faire.
Gonzales était déjà passé au Théâtre le Mer il y a quelques années et il nous a raconté une histoire qui datait de cette époque là, avant d'enchaîner avec The Grudge, une chanson que j'adore.
Pendant tout le show, il a alterné musique, chant, anecdotes personnelles drôlissimes et performances scéniques. Le spectacle était très interactif et Gonzales
En milieu de morceau, il n'a pas hésité à s'interrompre pour nous admonester car nous ne chantions pas avec assez d'entrain. Je vous recommande ce passage (entre 4'30 et 5'30), il y interpelle le gars qui l'avait gêné en début de concert en parlant trop fort.
Vous verrez, c'est à se plier en deux :
Avant la chanson suivante, il a poursuivit son jeu avec "le gros con" qu'il avait en ligne de mire. Puis, il nous a expliqué comment il av
Il n'a d'ailleurs pas hésité à sortir la tablette, à s'en servir comme instrument et comme accompagnement du piano... un grand moment du concert !
Je vois et je revois ces vidéos depuis dimanche et je me m'en lasse pas. J'y découvre à chaque fois de nouveaux détails qui me font mourir de rire !
Il y a un morceau très doux de Gonzales que j'aime beaucoup, c'est Gogol. Il nous l'a joué... mais assis par terre sous le clavier, à l'aveugle. Ce type est fou !
Et puis, Gonzo a demandé l'aide d'une personne du public. Il a fait monter une jeune fille sur scène et, après lui avoir dit qu'elle était trop "bonne" pour l'accompagner, il l'a installée au piano et lui a montré ce qu'il fallait qu'elle fasse.
Au début, j'ai cru que cette petite Mégane était une complice. Mais après le concert, j'ai eu l'occasion de papoter avec elle et ce n'était pas du tout le cas. Elle s'en est très très bien sortie, comme vous pourrez le voir sur cette vidéo de You Snoooze You Lose, un excellent rap comme seul Gonzales sait les faire :
Comme
Chilly Gonzales a fait un reprise de King of Pain, la célèbre chanson de Police. Pendant le morceau, il a commencé à faire bouger le piano en suggérant de rentrer en coulisse de cette manière...
Je sais, cet article est très long et regorge de vidéos mais j'ai tellement apprécié ce show que je n'ai pas pu m’empêcher de vous en proposer l'essentiel. D'ailleurs, je terminerai sur Gonzales par un autre morceau que j'adore et qu'il a magistralement interprété, Take me to Broadway :
Après le concert, Gonzales nous a rejoint dans le carré VIP pour boire un verre et il a même suivi à la Praïa pour l'after. Et franchement, il a bien fait car c'était absolument fabuleux. Déjà, la veille, l'ambiance était excellente, mais là, il y avait trois fois plus de monde et c'était complétement fou.
Il y avait du monde devant la scène, au bar, autour de tables sur le sable, sur des transats ou encore dansant sur la plage, c'était incroyable.
Comme la veille, la prog était mortelle. Le duo parisien Christine nous a sorti une bonne
C'est surtout le rappeur de Chicago, Soulstice, que j'ai kiffé. Je ne suis pas un fan de rap ou de hip-hop, mais là, j'avoue que je me suis éclaté. Le gars est talentueux, sympathique et il a enflammé la scène de la Praïa. Je suis incapable de dire combien de temps Soulstice a fait le show mais ça valait vraiment le détour.
Pendant son set, des danseurs de hip-hop se sont mis à tournoyer, entrainés par cette chaude musique :
Après avoir admiré le levé de soleil sur le mont Saint-Clair, chose que je n'avais pas faite depuis mes années d'étudiant, je suis rentré me coucher, vanné mais heureux !!!
Pour conclure, je voudrais
Ils ont pris la pause pour immortaliser cette soirée magique : Clément au centre, grand maître des afters, co-producteur de la soirée Gonzales avec Myriam et Mathieu, qui l'entourent, et enfin Crystel, à gauche, et Laurent, à droite, les deux grands chefs de l'organisation.
K-Live 2011 est terminé, Vive K-Live 2012 !!!