Découverte au hasard de Blip.fm à 8h et sitôt chroniquée ! J’écoute Lykke Li depuis ce matin et je me suis laissée emporter, transporter ! J‘étais en transe et j’ai a-do-ré !
De son vrai nom, Timotej Zachrisson, Lykke Li est une jeune chanteuse suédoise de 25 ans que je mettrais, côté voix, entre Kate Bush (très présente dans Tonight), Feist (notamment dans I Kown places) et Bjork (un peu partout). Trois voix différentes certes, mais celle de Lykke Li est vraiment très particulière, inclassable, souvent en contre point de sa musique, de sa rage et de la puissance des rythmes. Côté comparaison, j’ai même retrouvé un peu beaucoup de Moby dans la seconde moitié de I know places (enfin sur l’album pas sur les live)
Au fil des vidéos, je vous emmène découvrir une Lykke Li sage, guerrière, psychédélique et déjantée mais toujours envoutante :
J’ai été tout d’abord véritablement happée par les sons et les rythmes de son dernier album Wounded Rhymes. Une musique entre rage et légèreté, mélange d’electro, de pop et de folk avec en note de fond des accents tribaux puissants et prenants. J’ai aimé l’entremêlement de sons impromptus, à la manière de Tungs (I follow rivers) casseroles ? sonar ? tambours du Bronx ?
Chaque morceau est différent avec chaque fois des associations d’images différentes. Des moments acoustiques, mélancoliques (désespérés ?), hippies (Unrequited love), d’autres très synthé (papier Vénylia, génériques de séries des années 60) en total paradoxe avec le rythme prenant, tout en rage, énergisant et envoutant et le côté tribal entre vaudou et sorcellerie (Jerome), rappelant étrangement les chants indiens, des chants de guerre d’amazones (Get Some), force sauvage voire rage bestiale. Lykke Li, véritable Xena, se pose si bien en prêtresse envoutée, envoutante !
Wounded Rhymes… « Comptines blessées » rien que le titre en dit long sur les textes et le contexte. Un album fort, laissant entrevoir des instants sombres, peut être des nuits blanches angoissantes (?) Un album borderline, d’ailleurs Lykke Li se décrit elle-même comme une âme agitée. Les paroles de cet album sont difficiles, représentatives de son public jeune, angoissé, triste, esquinté (Sadness is a blessing)… Des paroles « renvoyant au plus profond de son âme »
Un album tout en force par ses rythmes et tout en faiblesse par ses textes. Une très belle réussite qui m’emmenait tout droit vers l’écoute de son premier album Youth Novels.
Je découvrais alors un album tout aussi enchanteur et prometteur rien qu’au premier track (Melodies & Desires) un texte parlé sur une musique japonisante sans doute puisée lors de ses multiples voyages de jeunesse.
En remettant ces albums dans l’ordre de sortie, il est évident que Wounded Rhymes est plus mature, le passage de l’adolescente à la jeune femme. Youth Novels est complètement différent. Le côté tribal disparait au profit d’un ensemble parfois déstructuré, bordelique, dissonant. L’impression que tout ce qui lui tombe sous la main lui sert d’instrument Un album beaucoup plus léger, mutin, bucolique dont le tempo varie à chaque track passant de l’electro à la pop et au flamenco avec My trumpet in my head que je trouve particulièrement réussi.
Youth Novels est un album très pop, dont le titre porteur Dance Dance Dance deviendra la bande son d’un spot publicitaire pour Suez Environnement, dont voici un concert improvisé avec des instruments qui le sont tout autant (ou presque).
Ah ! et aussi… Je reste toujours aussi fan de tous ces artistes qui utilisent très simplement les battements de mains pour rythmer souvent à contre temps leur musique ! C’est le cas ici encore par exemple pour I’m good, I’m gone ou dans Breaking It Up
Lykke Li sera le 23 juin à la Cigale et sur la scène du festival Rock en scène le dimanche 28 août