Tabac, alcool, sucres, vitesse, sexe, graisses, sédentarité, stress… et maintenant téléphone mobile : la liste des risques à mourir s’étire inéluctablement alors que l’espérance de vie s’allonge dans le même temps avec une régularité de métronome. Cherchez l’erreur…
Après de nombreux atermoiements et hésitations, enquêtes et contre-enquêtes, rumeurs et racontars, l’OMS, très sérieuse institution de la santé mondiale, a décidé de classer les radiofréquences émises par les téléphones portables dans la catégorie des risques cancérigènes.
Il ne s’agit pas dans ses lignes de contester les études épidémiologiques de dignes experts et scientifiques qui ont conclu qu’il « pouvait » exister un lien entre le développement de gliome et de neurinome (deux formes de cancers du cerveau) et la téléphonite mobile aigue, mais de s’interroger sur l’impact d’une telle révélation. Ce type d’études conditionnelles demandent encore des approfondissements plus avérés que suspicieux, le manque de recul est patent sur une pratique encore jeune : le téléphone portable est entré massivement dans nos existences que depuis une vingtaine d’année. Or, le ramdam médiatique qu’il entraine va causer plus de dégâts qu’une hypothétique tumeur et inciter les politiques, poussés par des associations de consommateurs jamais en mal de pétitionner, à faire une « loi » pour interdire le téléphone mobile aux enfants, aux femmes enceintes, aux personnes immuno-dépressives…
On peine à croire que les 3 milliards d’individus qui utilisent quotidiennement ce désormais compagnon de vie puissent s’en séparer. D’autant moins que les spécialistes prévoient la vente de 1,7 milliard de ces appareils de poche rien que cette année. Le mal est fait, si j’ose dire…
Avant de créer des lésions cancérigènes à notre cerveau, ce « nouveau » risque va assurément ajouter une bonne couche d’angoisse à des individus qui n’avaient pas forcément envie qu’on vienne leur asséner que la vie ne tient plus qu’à un coup de fil... En plus, le souci avec le portable, c’est qu’il n’y a même pas un câble pour se pendre.