Que s'était-il donc passé ? Le quartier avait-il donc été sécurisé suite à une soudaine attaque aérienne massive de concombre espagnols contaminés en provenance d'Allemagne ? La sécurité civile organisait-elle un exercice de confinement ? S'était-il produit un terrible accident ? Non, rien de tout cela.
Dans la nuit, la Fédération française de Triathlon avait fermé le secteur pour organiser un championnat national de duathlon (pour ceux qui n'y connaissent rien, c'est comme un triathlon mais avec la piscine en moins). La veille au soir à 23 heures, elle avait rameuté près de 80 signaleurs pour organiser la sécurité, certains venant même de très loin comme le Cambrésis. Il n'y aurait rien eu là d'extraordinaire si tout s'était passé comme d'habitude, c'est-à-dire qu'ils avaient travaillé en amont avec la mairie, que la publicité (avec le parcours) en avait été faite suffisamment longtemps à l'avance, que les habitants des quartiers concernés avaient été prévenus dans leur boîte aux lettres. Après tout, nous ne sommes pas des idiots à Lomme, nous avons l'habitude avec Quand Lomme court le lundi de Pâques ou avec le carnaval d'été.
Mais là, rien de tout cela ne fut mis en place. Les autorités municipales furent elles-mêmes prises au dépourvu et durent réagir à la situation au pied levé, calmant les commerçants, apaisant les automobilistes locaux justement courroucés par ce manque d'organisation et de respect des populations.
En effet, la question est posée : quand on est une fédération nationale, a-t-on le droit de faire n'importe quoi, fût-ce au détriment de la population locale ? Un minimum de respect et d'organisation en amont, est-ce vraiment trop demander ?
Moralité : quand on se dit sportif, et qu'on prétend organiser des évènements, avoir deux jambes est nécessaires, mais avoir un cerveau peut aussi être utile !
A bon entendeur salut.