Pris au piège

Publié le 02 juin 2011 par Lommedesweppes
C'est la sensation qu'ont due avoir beaucoup d'habitants du Marais et de Mont-à-Camp à Lomme au réveil ce matin. Ils s'étaient endormis la veille dans la douce quiétude d'une veille de jour férié dont la météo s'annonçait agréable, ce qui fut d'ailleurs le cas aujourd'hui. Mais ceux qui ce jeudi matin avaient prévu de se déplacer pour des raisons obligatoires ou pour le plaisir ont eu une bien mauvaise surprise. Il était en effet devenu très difficile de circuler, quitter cette portion de territoire de la commune relevait du parcours du combattant parfois ardu. Les commerçants ouverts qui attendaient la clientèle étaient également bien marris de cette situation puisque les clients potentiels avaient bien du mal à accéder à leurs magasins.
Que s'était-il donc passé ? Le quartier avait-il donc été sécurisé suite à une soudaine attaque aérienne massive de concombre espagnols contaminés en provenance d'Allemagne ? La sécurité civile organisait-elle un exercice de confinement ? S'était-il produit un terrible accident ? Non, rien de tout cela.
Dans la nuit, la Fédération française de Triathlon avait fermé le secteur pour organiser un championnat national de duathlon (pour ceux qui n'y connaissent rien, c'est comme un triathlon mais avec la piscine en moins). La veille au soir à 23 heures, elle avait rameuté près de 80 signaleurs pour organiser la sécurité, certains venant même de très loin comme le Cambrésis. Il n'y aurait rien eu là d'extraordinaire si tout s'était passé comme d'habitude, c'est-à-dire qu'ils avaient travaillé en amont avec la mairie, que la publicité (avec le parcours) en avait été faite suffisamment longtemps à l'avance, que les habitants des quartiers concernés avaient été prévenus dans leur boîte aux lettres. Après tout, nous ne sommes pas des idiots à Lomme, nous avons l'habitude avec Quand Lomme court le lundi de Pâques ou avec le carnaval d'été.
Mais là, rien de tout cela ne fut mis en place. Les autorités municipales furent elles-mêmes prises au dépourvu et durent réagir à la situation au pied levé, calmant les commerçants, apaisant les automobilistes locaux justement courroucés par ce manque d'organisation et de respect des populations.
En effet, la question est posée : quand on est une fédération nationale, a-t-on le droit de faire n'importe quoi, fût-ce au détriment de la population locale ? Un minimum de respect et d'organisation en amont, est-ce vraiment trop demander ?
Moralité : quand on se dit sportif, et qu'on prétend organiser des évènements, avoir deux jambes est nécessaires, mais avoir un cerveau peut aussi être utile !
A bon entendeur salut.