Au même titre que les travailleurs indépendants, les étudiants bénéficient d’un régime de protection sociale relativement différent puisqu’il est confié à un tiers. Ainsi en matière de protection sociale étudiante obligatoire, l’Assurance Maladie confie ses prérogatives à la LMDE. Néanmoins, il s’agit d’une situation relativement complexe à appréhender pour les profanes dans la mesure où la LMDE est également une mutuelle santé. La LMDE représente l’Assurance Maladie dans le cadre du régime obligatoire de protection sociale et propose des services complémentaires comme toute mutuelle santé. Toutefois, la constitution mutualiste de la LMDE lui permet de s’extraire de toute suspicion puisqu’elle œuvre exclusivement dans l’intérêt de ses adhérents comme toute mutuelle santé. Dès lors grâce à son implication double sur le terrain de la mutuelle santé et du régime obligatoire, la LMDE bénéficie d’une vision très précise de cette question chez les étudiants. C’est pourquoi, elle réalise régulièrement des études très approfondies à propos de cette thématique afin d’alerter les pouvoirs publics sur la survenance de problématiques très prégnantes chez les étudiants.
Ainsi dans son dernier rapport publié le 26 Mai 2011, elle insiste sur la nécessité de disposer d’une mutuelle santé pour les étudiants au regard du transfert continu de la prise en charge des dépenses de santé de l’assurance Maladie vers les patients de manière globale. Cependant, la LMDE constate avec d’immenses regrets que le fait de disposer d’une mutuelle santé pour un étudiant devient quasiment un luxe : « Or près d’un étudiant sur 5 (19%) déclare ne pas avoir de complémentaire santé. A titre de comparaison, ce chiffre était de 13% dans notre étude de 2005. Cette absence de couverture complémentaire a des conséquences immédiates sur les étudiants. Ainsi, le renoncement aux soins pour raisons financières augmente de 10 points chez les étudiants ne bénéficiant pas d’une complémentaire santé ». L’argent nécessaire au paiement mensuel des cotisations d’une mutuelle santé fait souvent défaut aux étudiants mais en cas d’accident ou d’hospitalisation, ils sont contraints de procéder à l’avancement des sommes nécessaires ce qui n’est pas toujours possible en pratique malheureusement.