Ventes privees : l’arnaque !

Publié le 02 juin 2011 par Legraoully @LeGraoullyOff

Certains d’entre vous ont sans doute vu ce reportage diffusé aujourd’hui sur France 5 sur l’arnaque des ventes privées . C’est la réponse qui a été faite par la DGCCRF, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes qui m’a décidé à vous en faire part et je vous dirai à la fin pourquoi.

Ce reportage démontrait parfaitement à quel point les sites de déstockage de grandes marques, que l’on connait tous, nous prenait pour des cons…la méthode est simple et je vais l’illustrer avec un exemple et une marque particulièrement au point dans ce petit commerce un brin douteux : Calvin Klein.

Imaginons une chemise vendue 100 euros en boutique et 30 euros sur un site de déstockage . Comment la marque et le site peuvent-ils encore gagner de l’argent avec un rabais de 70% ? c’est simple . Deux façons :

  • Imaginons que la marque confie la fabrication de ses chemises à un atelier tunisien ; elle rachète l’ensemble de la fabrication, y compris les 2ème et 3ème choix. Le premier choix , qu’il rachète 25 euros pièce, sera revendu 100 euros en boutique ; le deuxième choix , acheté 15 euros sera lui vendu chez des discounters ; le 3ème choix, acheté 8 euros, atterira sur les sites de ventes privées où on dira qu’il est vendu en boutique 100 euros . Boutons mal alignés, coutures mal finies, détails peu soignés, défauts : le moindre prix se retrouve dans la moindre qualité.Mais souvent, si l’oeil de l’acheteur n’est pas avisé, le petit tour de passe-passe passera comme une lettre à la poste.
  • Deuxième méthode : les « fabrications spéciales » : des produits siglés par les grandes marques mais fabriqués à moindre coût ce qui, là aussi, se répercute sur le produit que vous achetez . Ainsi , cette « copie » (qui n’est pas une contrefaçon ) ressemblera à une chemise vendue en boutique mais n’en aura que l’apparence.

Quelle est alors la position de la DGCCRF sur le sujet: il n’y a pas matière à contravention selon elle. Pour savoir si un délit est constitué, il faut se référer à la notion de « consommateur moyen, normalement intelligent et attentif » dégagée par la jurisprudence, le public ne pouvant se dispenser du moindre effort d’attention ou de réflexion.

Voilà pourquoi je vous fait part de ce reportage et de ses conclusions.