Quand l'écrivain vieillit comme une fleur fanée, son œuvre resplendit, mais sans l'alimenter
Rédigé par Aurelie Vasseur, le mercredi 01 juin 2011 à 15h36
Le député Carlos Heller a déposé deux projets au Sénat, avec pour objectif de protéger davantage les écrivains âgés de l'obscure pauvreté qui les menace. (via Folha)
Dans le premier projet, Carlos Heller conseille à l’État de verser 3 816 pesos (649,3 euros) par mois aux écrivains de plus de soixante ans, sans ressource, ayant passé plus de vingt ans dans le milieu littéraire, ou publié plus de cinq livres.
Deux projets
Le bénéficiaire doit avoir payé des impôts pendant quinze ans en Argentine. Fin avril, le député a déposé un projet similaire, mais repoussant à soixante-cinq ans l'âge d'obtenir une pension. Mille personnes seraient concernées. « Ils sont les créateurs qui génèrent une forme de richesse sociale qu'il est difficile de quantifier», expliquait-il en avril dernier. (notre actualitté)
Le Congrès en Argentine
Une allocation nécessaire
Selon Miroslav Scheuba, coordinateur de la Société des écrivains d'Argentine, « les écrivains sont bohèmes, n'épargnent pas et sont démunis » en entrant dans l'hiver de la vie. Il a rappelé qu'un écrivain affamé ne pouvait plus créer !
Ainsi, plusieurs d'entre eux se seraient éteints dans une misère mortelle, après avoir écrit une dizaine d'ouvrages, comme Luis Leopoldo Franco (1898 – 1988), auteur de Nocturnos, Bernardo Kordon (1915-2002), qui publia Vencedores y vencidos, ou encore le poète Ruth Fernández (1919-2007).
Certains éditeurs ne seraient pas épargnés, tel José Luis Mangieri (1924-2008), qui publia Berthold Brecht et Pablo Neruda, et écrivit Es rigurosamente cierto, en collaboration avec Karina Barrozo et Hernán Casabella.
source: http://www.actualitte.com/actualite/26448-argentine-pension-retraite-ecrivains-creation.htm
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