La fin de l’année 2009 avait été marquée par une effervescence marquée, au niveau institutionnel et des entreprises de déclarations d’intentions et de cérémonies diverses.
Il était parfaitement prévisible que toutes les mobilisations à la Journée de la Terre 2010 allaient être stériles. Le projet de Charte Nationale de l’Environnement, ne fût les hautes Directives Royales, aurait pu suivre le même chemin. Elle a vu le jour en février 2011, et sert désormais de cadre à une action nationale irréfutable.
La Stratégie Energétique Nationale suit la même dynamique de volontarisme et de vision.
Elle n’aurait été possible sans un travail, sans relâches, de Madame Benkhadra : ne sacrifier aucune ambition économique, sans que cela ne puisse être accompagnée d’une mise en place innovante des politiques publiques, à travers des conventions-cadres , des partenariats publics-privés et des plans d’actions, permettant de tracer une voie claire vers une politique énergétique responsable.
La prise en compte du Développement Durable implique de s’engager dans un processus multidimensionnel : humain, économique, social et environnemental. C’est bien le sens de la stratégie énergétique nationale qui vise à accompagner le développement économique de notre pays par la diversification des sources d’approvisionnement, à travers l’incorporation des énergies renouvelables, à hauteur de 42% à l’horizon 2020, renforcer les capacités humaines, par la mise en place d’un écosystème de formation supérieure et de recherche-développement, visant à satisfaire, à horizon 2020, des besoins estimés à 5000 ingénieurs, 17000 techniciens et 23000 ouvriers qualifiés à travers la mobilisation des entités de formation universitaire et professionnelle des ministères et des fédérations professionnelles. La dimension sociale est intrinsèque à la Stratégie Energétique Nationale dans la mesure où la répartition équilibrée des différents sites dédiés aux plans de développement sectoriels de l’énergie propre réalise, du même coup, un magnifique travail d’aménagement du territoire. Enfin, la dimension environnementale est déjà en cours grâce aux efforts des pétroliers : seuls sont autorisés à la vente l’essence sans plomb et le diesel 98, ceci ayant permis d’économiser les émissions de 760 tonnes de plomb et de 54000 tonnes de soufre, sans oublier les économies d’émission de gaz à effet de serre, dans le cadre des changements de politique énergétique, qui permettront de capitaliser non seulement sur une meilleure qualité de vie mais aussi permettront au Maroc de tirer pleinement profit des mécanismes multilatéraux de Finance Carbone.