Une chronique de Vance
La sécheresse qui a frappé notre mois de mai n’a pas entamé mes résolutions : (re)voir des films, malgré un agenda de plus en plus rempli et des week-ends chargés. Je suis passé à côté du Challenge Post-Apo, qui me tenait à cœur (problème technique, en plus !), mais j’ai réussi à grapiller un petit Cronenberg inconnu pour moi (même s’il ne m’a que moyennement convaincu, je remercie Cachou qui avait su susciter mon intérêt par sa chronique). De bon augure avant le prochain Marathon cinéphilique, sur un réalisateur nettement plus prolifique… Quant au Ciné-Club du mois, il a tenu ses promesses, même s’il ne m’a pas totalement emballé (mais l’objectif reste de découvrir et faire partager).
Comme d’habitude, les titres en couleurs renvoient à des billets publiés ici-même.
Titre
Déjà vu
Support
Note sur 5
Thor
non
ciné
3,7
oui
DVD
3,8
Romeo+Juliette
non
blu-ray
3,5
le Bunker de la dernière rafale
non
DVD
2,6
oui
blu-ray
4,5
non
blu-ray
3,8
l'Agence tous risques
oui
blu-ray
3,9
oui
blu-ray
4,4
Spider
non
DVD
3,6
oui
TV
3
oui
blu-ray
5
non
ciné
3,6
Priest
non
ciné
2,4
oui
blu-ray
3,6
Manipulation
non
blu-ray
2,5
oui
TV
3
Unstoppable
non
blu-ray
3,9
Pirates des Caraïbes : la Fontaine de Jouvence
non
ciné
3,2
oui
DVD
2,9
Iznogoud
non
DVD
1
Very Bad Trip 2
non
ciné
3,4
Total
21
films
Moyenne
3,40
sur 5
Six films de plus que le mois dernier, mais une moyenne en nette baisse.
Thor :
Comme on pouvait s'y attendre, l'intrigue a été simplifiée pour mieux préparer le choc que devrait être le film Avengers. Mais dans ce contexte, il ne s'en sort pas trop mal : les personnages prennent le temps de se développer dans des décors grandioses et quelques partis-pris réussis (exit le maigrichon Donald Blake - sauf en clin d'oeil - mais le Bifrost est une réussite totale et les Trois Guerriers sont très fidèles à la série en comic-books). On aurait souhaité que le kitsch soit davantage assumé, par exemple avec des dialogues shakespeariens et un langage désuet, mais l'ensemble s'est avéré très agréable. La bande son est surpuissante et fera le bonheur des amateurs de HC. La 3D ne sert strictement à rien.
Priest :
Quelques scènes de baston correctes, une lumière et des décors à la Livre d'Eli, une séquence animée créée par l’un des concepteurs de la première série Clone Wars, une bande originale chargée en cuivres et choeurs et... rien de nouveau. Ca manque d'humour.
Tout juste passable donc.
Pirates des Caraïbes 4 :
encore de beaux décors, mais une intrigue moins dense, davantage fondée sur les interactions des personnages que sur l'action ; on sourit souvent, mais on s'ennuie aussi parfois, ce qui est un comble pour cette franchise, d'autant que certains rôles ne servent strictement à rien (les Espagnols). Heureusement qu’il y a Barbossa !
Décevant.
Very Bad Trip 2 :
le même que le premier, mais à Bangkok, en plus tordu avec cette propension à un humour parfois limite. Même schéma de progression (une demi-heure tranquille puis les événements s'enchaînent jusqu'à ce que Stu pète les plombs) et de nombreuses références au premier volet. Bref, on rit, mais un peu en vain, d'autant que les surprises font long feu et que la volonté de sauver la morale flingue un peu la dynamique.
Iznogoud :
un début marrant, le reste est stupide. Pas grand chose à sauver, à part de jolis décors.
Manipulation :
Une belle tête d'affiche (McGregor, Hugh Jackman) et la perspective d'un thriller psychologique aboutissent à un film racoleur (initié dans un club de rencontre sexuel, Ewan va se taper plein de bombasses) et sans surprise. On devine très vite la nature de son nouvel ami, la seule question est alors de connaître ses motifs. Néanmoins, ça se suit sans déplaisir grâce à l'abattage de nos deux vedettes jusqu'au finale, presque ridicule. Une déception.
Spider en DVD collector :
un drame intimiste de Cronenberg que je ne connaissais pas, avec un Ralph Fiennes bluffant et un Gabriel Byrne impressionnant. Gros travail sur l'image et encore un score réussi pour Howard Shore. Le film baigne dans une tension malsaine et explore le passé d'un homme brisé aux lisières de la folie. Pas tout à fait réussi mais très intéressant.
Roméo + Juliette :
Je suis assez réfractaire aux outrances de Luhrmann mais je dois dire que les décors, les accessoires très riches, la photo travaillée et la bande son aident manifestement à faire passer un bon moment sur cette histoire intemporelle au texte sublime que les acteurs s'efforcent d'interpréter avec le plus de naturel possible. Pete Postlethwaite est (comme toujours) magistral, parvenant à pondérer la furie visuelle et le montage effréné de certaines séquences. Danes et DiCaprio sont mignons et plutôt à leur avantage. Le support rend hommage à la palette de couleurs (somptueuse) avec une bonne définition et un son tonitruant (la fête chez les Capulet avec les feux d'artifices).