Cette année, le tabac pourrait tuer six millions de personnes. Une victime sur dix pourrait mourir à cause du tabagisme passif. Ce sont les données fournies par l’Organisation Mondiale de la Santé, rendues publiques à l’occasion de la Journée Mondiale sans Tabac, célébrée le 31 mai de chaque année.
Selon les données de l’OMS, la consommation de produits à tabac est en hausse au niveau mondial, même si dans les pays développés, le nombre de fumeurs est à la baisse. Huit fumeurs sur dix proviennent des pays pauvres. Dans ces pays, le nombre d’adolescents fumeurs a aussi augmenté.
Par exemple, dans la République de Moldavie, 15% des adolescents âgés de moins de 15 ans sont des fumeurs et parmi les mineurs fumeurs, il y a de plus en plus de filles. Ainsi, le tabac est l’une des principales causes des maladies cardio-vasculaires dans le pays et un décès sur deux a été provoqué par de telles maladies.
En France, le Baromètre santé 2010 réalisé par l’Inpes, a montré que 57,6% des fumeurs réguliers de 15 à 75 ans avaient l’intention de cesser de fumer. 7,8% de ceux-ci souhaitaient le faire dans les douze prochains mois.
L’OMS estime que les gouvernements ne font pas assez pour convaincre les fumeurs de renoncer au tabac ou pour protéger les non-fumeurs contre le tabagisme passif. Habituellement, il faut passer plusieurs années jusqu’à ce que le tabac commence à nuire à la santé d’un fumeur. Ainsi, l’ »épidémie » des maladies liées à cette habitude n’est qu’au début, mais jusqu’en 2030, le bilan annuel des décès provoqués par le tabac pourrait atteindre 8 millions.
Par conséquent, l’OMS presse les gouvernements à signer et à mettre en oeuvre le Traité pour le Contrôle du Tabac. En vigueur depuis 2005, ce Traité a été jusqu’à cette date signé par 172 pays et par l’Union Européenne. Il oblige les Etats signataires à prendre des mesures pour réduire le pourcentage des fumeurs, limiter l’exposition au tabagisme passif et restreindre la publicité du tabac.