Pour la période décembre 2010-février 2011, par rapport à la période décembre 2009-février 2010, la hausse atteint en moyenne 12,8% pour l’ensemble de l’Ile-de-France et même 18,7% dans les 20 arrondissements de la capitale qui avait déjà enregistré un bond de 17,5% pendant l’année 2010. Sur la base des avant-contrats signés au premier trimestre, qui précèdent en moyenne de 2 à 3 mois la signature définitive, les notaires parisiens affirment que la hausse dans Paris intra-muros sera de 9% à fin juin par rapport à fin décembre 2010, ce qui signifierait, si cette tendance se poursuivait, une nouvelle flambée de 18% sur l’ensemble de l’année 2011. Les maisons en Ile-de-France ont pour leur part dépassé le cap symbolique des 300 000 euros en moyenne fin février.
Paradoxe: le nombre des transactions, malgré ces hausses, continue d’être soutenu, avec une progression, au premier trimestre, de 16% en Ile-de-France, grâce à un mois de mars très dynamique. « L’évolution des prix de l’immobilier en France est depuis de nombreuses années inquiétante : la progression des prix qui apparaît structurelle met en cause la politique de développement de l’accession à la propriété sur laquelle repose la stratégie française du logement », déplore Me Christian Lefebvre, président de la Chambre des notaires de Paris.
En province, où la hausse pour les appartements avait été en 2010 de 4,7% contre 9,2% en France métropolitaine et 14,1% en Ile-de-France, la tonalité est tout autre. Plusieurs métropoles ont certes vu les prix des avant-contrats pour les appartements continuer de grimper pendant les trois premiers mois de l’année, comme à Brest (+7% sur un trimestre à 1527 euros/m2), Nantes (+3% à 2.500 euros/m2), Lyon (+3% à 3102 euros/m2) et Tours (+4% à 2192 euros/m2). Plus surprenants, deux grandes villes comme Marseille et Bordeaux enregistrent une stabilisation: avec respectivement 2500 euros/m2 pour la cité phocéenne et 2703 euros le m2 pour la capitale d’Aquitaine.
Deux villes enregistrent même des baisses significatives : Rennes (-3% à 2.212 euros/m2), où la diminution s’explique par une la construction de beaucoup de logements neufs, et Lille (-6% pour les maisons à 170.000 euros).
Pour l’année 2011, la hausse moyenne devrait être comprise entre 0% et 3% par rapport à 2010. Elle ne devrait pas dépasser 3%, à l’exception notable de Paris et de quelques grandes métropoles de province où la rareté des biens alimente la hausse.