En se fondant « s ur des études épidémiologiques montrant un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau associé avec l’usage du téléphone portable », des experts internationaux ont statué hier que l’usage des téléphones mobiles pouvait être cancérogène.
« Les preuves, qui continuent à s’accumuler, sont assez fortes pour justifier » une classification de l’usage du téléphone portable en « peut-être cancérogène pour l’homme » – catégorie 2B –, a estimé Jonathan Samet, président du groupe de travail qui s'est réuni pendant huit jours à Lyon, à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé. Les experts ont analysé toutes les études sur les « champs électromagnétiques de radiofréquence », a précisé Samet au cours d’une conférence de presse téléphonique. Selon Gérard Lasfargues, directeur général adjoint de l’Agence de sécurité sanitaire de l’environnement (Anses), le classement de l’agence de l’OMS – le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) – était jusqu’à maintenant un cran en-dessous (soit « inclassable quant à sa cancérogénicité pour l’homme »). Le nouveau classement est identique à celui de la laine de verre et des vapeurs d’essence.
Plus forte exposition lors des appels
Christopher Wild, directeur du Circ, juge désormais « important de prendre des mesures pragmatiques afin de réduire l’exposition (aux ondes) ». « Ce qui probablement entraîne le plus haut niveau d’exposition, c’est utiliser le portable pour des appels », souligne Kurt Straif, du Circ. « Si vous l’utilisez pour des SMS, ou avec un kit mains libres pour les appels, vous abaissez l’exposition de 10 fois. »
Selon les experts, il n’est pas possible de tirer des conclusions pour les autres types de cancer que les gliomes et les neurinomes de l’acoustique. Le Pr Lasfargues évoque l’étude Interphone qui a étudié un usage du portable jusqu’en 2004. Elle a montré une augmentation de 40 % du risque de gliomes chez les plus gros utilisateurs (à l’époque définis comme utilisant l’appareil pendant en moyenne 30mn par jour pendant 10 ans). Reste que « les téléphones modernes ont une émission beaucoup plus basse que les anciens », souligne le Dr Robert Baan, chercheur du Circ : « Il y a une amélioration de la technologie mais il y a aussi une augmentation de l’usage, il est difficile de faire la balance entre les deux ». D’ailleurs, les conclusions de l’Oms sont les mêmes que celles auxquelles était parvenue l’Anses (qui s’appelait alors Afsset) en 2009.
« A partir d’aujourd’hui, plus personne ne pourra dire "Le risque n’existe pas " et chacun à son niveau – politiques, opérateurs, employeurs, utilisateurs, parents,… – devra en tenir compte », a déclaré Janine Le Calvez, de l’association Priartem. La Fédération française des Télécoms (les opérateurs) relève de son côté que les ondes radio « n’ont pas la même classification que, par exemple, l’alcool, le tabac et l’amiante (catégorie 1) », ni que « le trichloréthylène et les fumées des moteurs diesel (catégorie 2A) ». Selon elle, le Circ, « en choisissant 2B, indique que le lien entre cancer et ondes radio n’est pas démontré ». Elle rappelle aussi que les opérateurs incluent un kit oreillette dans chaque coffret de téléphone mobile.
Source : http://www.republicain-lorrain.fr
N.D.L.R
Quand on voit comment le risque nucléaire lui même est nié, occulté (3 réacteurs actuellement en fusion à Fukushima et (presque) tous les médias regardent ailleurs) on peut douter de l'efficacité réelle de cette alerte de l'OMS.
En tous les cas, nous, consommateurs, utilisateurs, nous ne pourrons pas dire que nous ne sommes pas prévenus.
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