Et si je cédais à une folie de mode, à cette robe aperçue trois fois cette semaine sur ma route, sur mon chemin, toujours là dans la vitrine. J'ai changé de trottoir, mais es travaux m'ont fait te croiser encore ici et là, partout.
Comble du bonheur, à la machine à café, des collègues parlait de toi, vue, décortiquée, sur le mannequi, à travers cette vitrine, immobile, et pourtant plein de vie, en attente.
Je suis partie, un peu plus vite, je suis passée sans te regarder, un livreur barrait la route, je me suis arrêtée trois secondes, et j'ai tourné la tête vers toi. Addiction ! Destin !
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Puis hier soir, en rentrant, un email d'une amie, pour une soirée avec elle, pour séduire, pour étinceler comme d'habitude a-t-elle ajouté, en rigolant ! Sois belle.
Alors ce matin, je suis passé, en avance, j'ai marqué le pas, sous la pluie, mais derrière ton rideau de fer, tu étais là, demandeuse, me parlant de toi. Ce midi, sans manger je suis sorti, je suis entré dans la boutique, je te voulais près de moi, sur moi, avec moi en toi. Essayages, et coup de foudre, et même une vendeuse bluffée, enthousiaste, amusée de voir cette jupe, ce bustier de satin noir si élégant. J'ai souri, même j'ai éclaté de rire, avec des battements de coeur, comme un grand bonheur soudain, une grande excitation.
Ce soir, nous serons ensemble, avec des bas rouges, avec une couture, et quelques grammes de dentelles aussi. Le plus beau pour toi, et ce duo, toi et moi, l'un avec l'autre, l'un dans l'autre.