Alors que l’Europe toute entière tremble face à la multiplication des cas de personnes fortement malades voire décédées à la suite de la consommation présumée de légumes contaminées. A cet égard, il convient immédiatement d’indiquer que le Gouvernement Espagnol envisage l’engagement de poursuites judiciaires internationales dans la mesure où les informations accablant ses producteurs entraînent des pertes économiques considérables. Or, il semblerait que les spécialistes tendent progressivement à envisager d’autres options que celles des légumes contaminées. Dans tous les cas, une véritable psychose s’empare de l’Union Européenne et démontre les conséquences d’une alimentation mondialisée dont la traçabilité est somme toute relative. C’est pourquoi depuis quelques jours, les pouvoirs publics associés aux professionnels de santé et aux organismes de protection sociale (assurance maladie et mutuelle santé) informent énormément les Français. Toutefois malgré la bonne volonté de sa mutuelle santé ou de son médecin traitant, le citoyen Français s’interroge parce qu’aucune information fiable n’est jusqu’à présent communiquée. En revanche, cet épisode permet une nouvelle fois de prendre conscience de l’intérêt d’une mutuelle santé sur le terrain de l’information médicale.
Par voie de conséquence pour remédier à cette situation de plus en plus pesante, le Ministère de la Santé a publié des informations complémentaires à propos de cette épidémie : « L’épidémie qui sévit actuellement en Allemagne est due à une infection à Escherichia coli (E. coli) entéro-hémorragique (EHEC) d’un type (sérogroupe) très rare (E. coli O104) pouvant provoquer des hémorragies intestinales. En Allemagne, et plus particulièrement dans le Nord du pays, les autorités sanitaires recommandent de ne pas consommer de concombres, tomates et salades vertes dans l’attente des conclusions des investigations ». Dès lors, il convient de souligner le caractère très habile sur le plan diplomatique de ces informations diffusées par le Ministère de la Santé. L’Etat Français se garde bien effectivement d’incriminer les légumes espagnols afin de ne pas provoquer le courroux de son si proche voisin. Néanmoins dans le même temps, il accuse indirectement les légumes sans en citer la provenance en se protégeant derrière les recommandations formulées par l’Allemagne. En somme, nous sommes en présence d’une situation particulièrement trouble et à l’égard de laquelle seules les autorités sanitaires pourront apporter des réponses pertinentes.