Depuis les affaires DSK et Tron, on parle enfin et à juste titre du sexisme en politique : l’une des discriminations les plus répandues dans ce milieu. On oublie cependant d’évoquer l’homophobie qui y est aussi forte. Comme je le démontre dans mon livre « Homopoliticus, comme ils disent… », sur 540.000 élus français, à peine une trentaine ont osé dire leur homosexualité. Au Parlement, à l’Assemblée nationale et au Sénat, aucun député, aucun sénateur n’a dit son identité alors que même en Italie et dans tous les pays qui nous entourent des parlementaires osent dire leur différence. Outre que l’homosexualité reste difficile à dire à cause de la force des préjugés en politique, on voit que contrairement à nos voisins - Grande-Bretagne, Pays-Bas, Belgique, Espagne et Portugal -, l’égalité homos/hétéros peine vraiment à avancer. On est bien loin en politique du fameux puissant lobby gay dont on nous rabat les oreilles. Le lobby religieux, notamment mis en opeuvre par la Basilique Sainte-Clotilde, que j’évoquais déjà dans « Les voleurs de liberté » et que je développe dans « Homopoliticus, comme ils si disent », empêche à ce jour toute vraie avancée pour que les LGBT soient enfin des citoyens à part entière !