Hymne à la jeune fille triste
Au bord d'un canapé
Elle pleure, elle pleure
Elle pleure tellement
Que la pièce s'est transformée en rivière
Les meubles sont en train de couler
Mais elle ne voit rien
Elle voit juste la couleur de ses pleurs
Mais ses pleurs sont noirs
Tout comme ses pensées d'ailleurs.
Les meubles sont en train de choient
Mais elle ne remarque rien.
Soudain, un rayon de soleil
Illumine la pièce
Aveuglée par la lumière,
Elle lève la tête
Puis elle ouvre ses yeux
Un tout petit peu,
Et le soleil lui même apparaît
Et lui dit :
Ma chère jeune fille,
Vous qui êtes si maligne
Pourquoi vous enfoncez vous
Dans ce triste fossé.
Une fois tombée dedans,
Vous ne pouvez vous relevez.
C'est moi qui vous le dis
Et moi,
Je ne suis pas n'importe qui !
Ainsi,
Le soleil disparaît.
Et au passage, il efface
Tous les cris et toutes le larmes,
Tous les plis et tous les pas
Et toute la maison redevient sèche,
Et toute la maison redevient belle.
Et elle, qu'est ce qu'elle devient, elle ?
Ses pensées ne sont plus noires
Doucement, elle se relève
Et tous les maux, et tous les blêmes,
Eux, deviennent poussières.