Envie : « les enjeux de notre premier congrès nous obligent à une attitude responsable » MOTION D

Envie : « les enjeux de notre premier congrès nous obligent à une attitude
responsable »
Ce premier congrès d’EELV s’annonce très peu politique. Les responsables
des motions Maintenant et CETT focalisent sur les problématiques internes.
Pourtant, 2012 est une date importante tant au niveau français que pour
l'écologie politique en général. L’actualité montre que les risques évoqués
par les écologistes ne sont plus des chimères mais des réalités. Depuis
2008, des événements auparavant impossibles à imaginer par la pensée
dominante se réalisent : faillite de Lehmans Brothers, la deuxième banque
d'affaire mondiale fondée en 1850, de l'ancien premier constructeur
automobile mondial General Motors, d'un État européen comme la Grèce ou
l'Irlande. Mais aussi : révolutions non-violentes en Tunisie et en Égypte,
accident nucléaire majeur au Japon... Si nous avons toujours alerté sur le
risque nucléaire, nous avons aussi toujours dénoncé la realpolitik
occidentale de soutien aux dictatures au nom de la défense de nos intérêts.
« Un autre monde est possible » n'est pas pour nous un slogan mais une
affirmation. Tout le monde au sein d'EELV ne partage la même analyse sur
l’importance de 2012. S'il est important que la gauche et les écologistes
gagnent ces élections face aux défis de la période, il faut également
mettre en place une politique de rupture pour que 2017 ne soit pas un
nouveau 2002 avec la fille Le Pen. La crise du politique est telle qu'il
faut redonner confiance dans la politique pour changer le quotidien, pour
répondre aux enjeux. Par rapport à cela, la motion ENVIE défend l'autonomie
de l'écologie politique. « Bien que critique sur l’élection présidentielle,
EELV doit présenter un-e candidat-e incarnant l’écologie politique. Il ou
elle doit représenter le paradigme écologique, dans une société du droit,
de la justice sociale et environnementale, en rupture avec le sarkozysme et
le libéralisme économique. » Mais sauf grande surprise, nous ne gagnerons
pas cette élection. C'est pourquoi « nous voulons, un accord électoral lié
à un accord programmatique. » Nous voulons un accord de gouvernement
« évalué chaque année par une Conférence nationale avec les syndicats, les
associations, les mouvements sociaux et notre mouvement. » L'agora peut
être le lieu de ce cette délibération collective, faisant de notre
participation gouvernementale une décision collective pour ne pas commettre
les erreurs de 1997-2002 (décret d’autorisation des OGM, non régularisation
des sans-papiers, non mise en place de la TGAP, privatisations
accélérées...).
Mais 2012 ne doit pas être uniquement une année électorale. Dans la
continuité du mouvement de défense des retraites, il faut à nouveau
mobiliser la société. Désormais, les révolutions du monde arabe touchent
l'Europe en particulier l’Espagne. Il nous faut donc inventer de nouveaux
moyens de faire de la politique. Le mouvement espagnol montre la rupture
entre les responsables politique et la société. EELV n’est pas à l’abri de
ce ressentiment, surtout si nous mettons en scène médiatiquement nos
différends internes ou si nous sommes incapables de nous appliquer les
propositions que nous faisons à la société (non-cumul, diversité, parité,
parlementarisme…). Il faut réinventer la démocratie, le pouvoir du peuple
pour le peuple. Il faut reprendre un pouvoir confisqué par les oligarchies
(financières, politiques et médiatiques). L'écologie est née des mouvements
pacifistes, contre le nucléaire, contre les projets autoroutiers... Elle
porte aujourd'hui l'économie sociale et solidaire. EELV doit maintenir cet
équilibre entre la présence dans les institutions, dans la société et dans
les mouvements. EELV, avec sa coopérative, a les moyens de transformer
l'ancienne forme partidaire. Comme le dit Paul Eluard, « un autre monde est
possible mais il est dans celui-ci ». C'est tout l'enjeu de ce congrès.
Retrouvez-nous sur : http://envie-eelv.org/

Contacts 
Jérôme Gleizes (06 24 26 73 25) ; Françoise Alamartine (06 37 32 42 46) ;
Jacques Boutault (06 77 02 71 37) Djamila Sonzogni (06 72 16 84 35)