Dans l'arbitrage du moment (pas celui-là mais l'autre), une polémique a éclaté sur le remplacement de Indif, récusé, par Popo le Chien, pourtant en exil (volontaire) au fin fond de la Sibérie (et aussi ailleurs, ai-je cru comprendre) pendant un mois et alors qu'il y avait encore au moins un autre arbitre disponible. Pas moins de cinq contributeurs (dont le co-demandeur) ont en effet souligné en page de discussion que le canidé est légèrement en froid avec SM, et c'est un euphémisme que de le dire aux yeux des observateurs assidus comme moi. Et qu'on peut donc s'interroger sur un certain risque de partialité dans l'avis que va rendre Popo, risque que son commentaire sur la recevabilité de l'arbitrage n'a certainement pas contribué à écarter. Loin de moi l'idée de mettre en cause la neutralité de l'ami Popo (je parle de "risque") qui ne doute certainement pas de pouvoir ici arbitrer en son âme et conscience, mais il reste un être humain (au risque de dévoiler un immense secret, je vous certifie qu'il n'est en réalité pas un chien. Si si) avec ses amours et ses haines, et il eût sans doute été plus sage pour lui de tenir compte des inévitables effets de bord de sa présence. Surtout, honnêtement, lorsqu'il indique contre toute évidence n'avoir aucune inimitié particulière avec SM. Et sans que cela ne dédouane ce dernier de ses éventuelles responsabilités dans le développement de ce conflit, naturellement (dans presque tout conflit personnel, les torts sont partagés).
Je profite de cette occasion, en réalité, pour faire remarquer que ce n'est hélas pas la première fois qu'on voit ce genre de problèmes poindre lors d'arbitrages, les relations au sein de la communauté étant telles qu'il est fatal que, parfois, un arbitré soit en conflit avec un arbitre. Et, dans certains cas, quelques arbitres, et c'est remarquable de leur part, préfèrent se retirer d'eux-mêmes. Dans certains cas seulement, et je me souviens par exemple de la démission fracassante de Bapti, qui avait clairement justifié sa décision, entre autres, par son constat que certains de ses collègues profitaient de leur rôle d'arbitre pour enfoncer un de leurs ennemis ou défendre un copain. Preuve que ces soucis ne datent pas d'aujourd'hui. Certains expliquent que le problème est insoluble, dans la mesure où personne ne peut obliger un arbitre à s'autorécuser car il bénéficie de la confiance de la communauté pour pleinement assumer ses fonctions. Ce raisonnement est défendable sur le principe, mais à mon sens un peu spécieux : les arbitres sont aussi élus pour garantir que des arbitrages efficaces et impartiaux seront rendus. Leur mission est donc aussi de s'assurer de cette impartialité par tous les moyens, y compris, je crois, en suggérant publiquement à un collègue dont l'impartialité peut s'avérer problématique de gentiment s'effacer. À eux de prendre leurs responsabilités, ce pourquoi ils ont également été élus. Je suis donc assez déçu de constater que, dans ce cas-là comme dans les précédents, aucun arbitre n'est intervenu en ce sens, au risque que les décisions rendues soient d'une légitimité d'un goût douteux.
Et ce qui m'attriste davantage, c'est que c'est le CAr qui en sort une fois de plus affaibli.