Ce mercredi, Antoine Bueno publie Le Petit livre bleu, brûlot au sujet des Schtroumpfs qui définit l’oeuvre de Peyo comme « un archétype d’utopie totalitaire empreinte de stalinisme et de nazisme ». Mais au fait, qui sont les Schtroumpfs ?
Le Petit livre bleu sur le monde des Schtroumpfs sort ce mercredi en librairie, l’occasion de faire le point sur un regard bien différent de celui communément admis dans les cours de récré. Pour Antoine Bueno, les petits personnages bleus imaginés par Peyo sont construits comme « un archétype d’utopie totalitaire empreinte de stalinisme et de nazisme ». Rien que ça.
Une typologie radicale
Sur le site Public Sénat, l’auteur précise sa pensée, organisée selon une typologie drastique de l’univers de Peyo : « Ma théorie est que les Schtroumpfs sont l’archétype d’une utopie totalitaire empreinte de stalinisme et de nazisme. Une utopie, parce que c’est une société de félicité, une collectivité sans argent, en autarcie, stable. Le communisme, on le trouve dans la collectivisation, la condamnation de l’argent, les grands travaux. Puis il y a l’uniforme rouge du grand Schtroumpf. Le nazisme, c’est le racisme avec le Schtroumpf noir, le faciès de Gargamel qui rappelle les caricatures antisémites. Le fait qu’il soit accompagné d’un chat qui s’appelle Asraël. Il est mû par la cupidité. Et il y a la sublimation de la blondeur de la Schtroumpfette. »
Délibérément aryenne, la Schtroumpfette ? Un chef unique qui fait sa loi, un épisode où les « noirs » envahissent le village et conspués car « impurs », le méchant Gargamel en représentation du judaïsme : Antoine Bueno n’épargne aucun détail à passer sous le joug de son analyse. Face à la volée de bois vert générale depuis l’annonce de son livre, il publie ce matin une tribune sur le site du Nouvel Obs », dans laquelle il explique que son « analyse est sérieuse, elle ne se prend pas au sérieux ! ». Chacun se fera son idée quand à sa pertinence.
L’essai d’Antoine Bueno, Le Petit livre bleu, est disponible aux éditions Hors Collection depuis ce mercredi 1er juin