Black Devil Disco Club est le nom du groupe culte du français Bernard Fèvre. On reconnaît la qualité d’un groupe de musique électro à sa page wikipedia rédigé en anglais, et non en français ! L’histoire du Black Devil démarre en 1978, en sortant un 33 tours morodorien « Disco Club ». Ce disque, unique, est devenu culte avec ces 6 titres de dark disco. Réédité en 2004, Disco Club re-explose à la face du petit monde de la musique électronique. Consécration ! Le BDDC renait de ses cendres, et sort un deuxième album grâce au label Lo Recording, « 28 after », 28 ans après Disco Club. En 2011, Bernard Fevre sort Circus, 6ème album et sera sur la scène des Nuits Sonores le 3 juin ! En attendant, il répond amicalement au questionnaire de la Grande Dépression. Un grand merci à lui.
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Le morceau où vous aimez noyer votre chagrin ?
Après l’avoir noyé dans l’alcool: ”Baby love” des Supremes. C’est revigorant, rafraîchissant, ça gomme les sombres pensées, et rajeuni les cellules émoussées, c’est largement mieux que le café salé ou le tranxéne.
La dernière fois que vous avez pleuré ?
J’évite en général de pleurer, ça me rend triste. La dernière fois c’était en pensant que cela faisait 65 ans que j’étais sur terre et qu’il me serait impossible de refaire un nouveau parcours de la même durée. Mais j’ai arrêté immédiatement en m’apercevant que je pleurais sur moi-même.
La déprime est-elle source de création ?
Pas plus que la joie ou le plaisir, Il me semble que l’artiste réel pique (vole), dans toutes les phases de sa vie, des petits bouts de tissus qui utilisera à la construction de son propre patchwork .
Votre artiste dépressif(ve) préferé(e)?
Je ne crois pas à l’artiste uniquement dépressif, il y a en nous des conflits multiples, et il est parfois malin de faire croire à un état permanent de déprime. Serge Gainsbourg me semblait agile à ce jeux, et les gens adoraient ça.
Un film qui vous file le bourdon à chaque fois ?
Le pire de tous: Le voleur de bicyclette (film italien de Vittorio De Sica sorti en 1948) Quand j’allais en colo on nous le passait régulièrement, pour nous faire bien comprendre qu’on était que des enfants de prolos, c’était supposé calmer notre vitalité.
La chanson ou l’artiste qui est un phare pour vous en cas de déprime ?
Pour me sauver ou pour me perdre? Car il a le “phare du malheur” qui s’éteint tout seul (c’est diabolique !!!). Pour me sauver, il y aurait les Beatles: Drive My Car (1965) et pour me perdre: Mireille Mathieu : On ne vit pas sans se dire adieu (1975) whoooo ça fait peur…!!!
Mireille Mathieu – On ne vit pas sans se dire adieu
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