L’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) a tenu à féliciter le Japon pour sa prise en charge de la catastrophe de Fuskuhima. Cependant, elle est beaucoup plus critique sur la prévention du risque nucléaire par les autorités locales.
L’AIEA estime que le risque de tsunami a été négligé. En effet, si la centrale était protégée par une digue, cette dernière n’était pas assez haute pour empêcher la vague créée par le séisme du 11 mars d’inonder une partie des installations. Cela a mené à la mise hors service des systèmes de refroidissement des réacteurs, provoquant une série d’explosions et une fusion partielle du combustible nucléaire.
L’AIEA s’est montrée particulièrement critique envers les concepteurs et les opérateurs des centrales japonaises. Dès 2008, l’organisation avait averti le Japon que les normes antisismiques de ses centrales nucléaires étaient totalement périmées, et que ses réacteurs ne pouvaient pas résister à des séismes d’une magnitude supérieure à 7 sur l’échelle de Richter. Les autorités japonaises n’avaient pas donné suite.
L’agence internationale a également critiqué le manque d’indépendance de l’Agence de la sûreté nucléaire et industrielle japonaise, qui est sous la tutelle du ministère de l’Industrie, et donc de l’État.