ou encore Croates!
Dans deux mois, en août s'achèvera une consultation sur internet lancée par l'Union Européenne sur la meilleure manière de réduire l'utilisation des sacs en plastique. Quelques 250 milliards de particules de plastique, pesant en tout environ 500 tonnes, flottent aujourd'hui dans la seule Méditerranée étouffant des animaux marins qui par malchance les confondent avec de la nourriture. Le plastique se détériore très lentement ou se décompose plutôt en minuscules particules qui contaminent sols et cours d'eau car ils contiennent souvent des additifs polluants et persistants. Les sacs toujours généreusement distribués dans les supermarchés servent un quelques heures, voire minutes pour ensuite polluer l'environnement pour des décennies si ce n'est pas des centenaires. Est-ce bien raisonnable??
NON! Un premier cri d'alarme avait été lancé en 1999 par les organisateurs du Festival du vent à Calvi et en 2002 le Conseil économique social et culturel de la Corse s'est inspiré de la taxe irlandaise pour inciter particuliers et commerçants, le petit épicier autant que la grande distribution, de se montrer plus responsable envers l'environnement. En 2003 la Corse a lancé un référendum qui a eu pour résultat le renoncement à ces foutues sacs en plastique. Les Corses se munissent donc d'un cabas, panier ou sac en papier pour ramener leurs courses chez eux.
Les Corses se sentent "très concernés par la nature avec laquelle ils entretiennent un rapport intime" mais aussi par le tourisme, source des revenues non négligeables, et qui profite des plages propres et des paysages ou les buissons et arbres ne sont plus constellés de haillons de plastique.
Alors, si les Corses ont pu franchir ce pas et substituer d'autres moyens de transport au sac plastique, est-ce que les Marseillais n'en seront pas capable?? C'est au consommateurs de se prémunir d'un cabas (il en existe des tout petits et pliables que l'on peut glisser facilement dans sa poche ou son sac à main) mais aussi aux supermarchés de ne plus distribuer par poignées entières des sacs à chaque passage à la caisse et aux hommes et femmes politiques de prendre enfin des initiatives!
Et les Croates, allez vous demander... Eux, ils ont opté pour une solution intelligente pour garder leurs côtes propres: toutes matières recyclables (papier, carton, aluminium, verre, emballages, plastiques...) peuvent être vendues pour quelques centimes par kilo dans des lieux spécialisés. Les bouteilles de verre consignées, les canettes et vieux journaux vendus et voilà que plages et rues croates sont propres...