Malgré les soupçons de dopage qui pèsent sur lui, le récent vainqueur du Giro devrait prendre le départ de la Grande boucle, le 2 juillet prochain depuis le passage du Gois, en Vendée. Cette décision, surprenante, est la conséquence de la décision de repousser l'examen de son cas par le Tribunal arbitral du sport (TAS) au début du mois d'août. Préalablement, le TAS, qui avait été saisi par l'Union cycliste internationale (UCI) et l'Agence mondiale antidopage (AMA), devait rendre son verdict la semaine prochaine.
Alberto Contador avait été contrôlé positif au clenbuterol, un anabolisant, lors du Tour 2010, qu'il avait remporté. Pour sa défense, l'Espagnol de la formation Saxo Bank invoque avoir été "contaminé" par de la viande qu'il aurait consommée au cours d'une journée de repos à Pau... Il avait été blanchi par la Fédération espagnole de cyclisme, mais l'UCI et l'AMA avaient fait appel de cette décision.
Christian Prudhomme, le patron du Tour, a pris acte de cette décision tout en la regrettant : " Donc oui, Alberto Contador peut courir le Tour, a-t-il déclaré. On demandait une résolution avant le départ du prochain Tour, ce n'était que du bon sens. À l'évidence, c'était déjà trop demander. Aucune instance officielle que ce soit l'AMA ou l'UCI ne s'est opposée à sa présence sur les courses ni au report de l'audience. Ce que je déplore dans cette affaire, c'est le décalage entre le temps du sport et le temps juridique ".
S'il était reconnu coupable, Contador risque une suspension de deux ans et la perte de sa victoire de l'an dernier dans la Grande Boucle ainsi que celle du Giro. Réponse entre le 1er et 3 août, dates des audiences où son cas sera tranché.
P.L.G.