Le pays oublié du temps - Xavier-Marie BONNOT

Actes Sud, 2 février 2011, 332 pages

Résumé de l'éditeur :

Nouvelle-Guinée, 1936. Le Dr Delorme, Robert Ballancourt et leur guide, Kaïngara, remontent le fleuve Sepik. Ils se rendent dans un village paptni pour acheter des têtes surmodelées, ces crânes de vaincus ou d'ancêtres censés conserver l'esprit des défunts...

Marseille, soixante-dix ans plus tard. Le commandant de police Michel de Palma, alias le Baron, découvre le corps du Dr Delorme, assassiné. Le vieil homme est assis dans son bureau, le visage affublé d'un masque.
Devant lui, Totem et Tabou de Freud est ouvert à la page 213. Masques, statuettes et flûtes d'Océanie emplissent la villa, mais un crâne d'ancêtre a été volé... Un gros livre retient l'attention du Baron : le journal de bord de la Marie-Jeanne, goélette sur laquelle, en 1936, le Dr Delorme et Robert Ballancourt embarquèrent pour rejoindre la Papouasie...

Tandis que le meurtrier du Dr Delorme continue de frapper dans le milieu des ethnologues et des marchands d'arts premiers, les questions se multiplient. Le Baron doit-il faire face à une série de règlements de comptes dans le monde du trafic des biens culturels ? A-t-il affaire à un tueur maniaque ? Michel de Palma, envoûté par le récit de l'expédition de la Marie-Jeanne et par les aventures des deux explorateurs, acquiert la conviction que l'explication des meurtres se trouve dans les textes de Freud et de Claude Lévi-Strauss mais aussi, quelque part, sur les rives du fleuve Sepik...

Mon avis :

Où l'on retrouve De Palma, l'amateur d'opéra. Mais cette fois-ci, l'enquête se déroule dans le milieu des collectionneurs d'arts premiers ainsi que dans le milieu des petites frappes de Marseille.

Si j'avais eu un peu de mal avec le vocabulaire local au premier roman lu de cet auteur, je me suis, cette fois-ci, coulée avec délice dans l'univers marseillais. Mais ce que j'attendais surtout, et je n'ai pas été déçue, c'est une plongée en Océanie.

L'intrigue est pleine de rebondissements et le final très philosophique.

Un bon moment de lecture dans les coulisses de Marseille.

L'image que je retiendrai :

Celle des coutumes de Nouvelle-Guinée où la présence des esprits des défunts est encore très forte.