« Je dis aime
J'ai les méninges nomades
J'ai le miroir maussade
Tantôt mobile
Tantôt tranquille
Je moissonne sans bousculade
Je dis Aime
Et je le sème
Sur ma planète
Je dis M
Comme un emblème
La haine je la jette
Je dis AIME, AIME, AIME
Du Sphinx dans mon rimeur
Paris au fil du cœur
Du Nil dans mes veines
Dans mes artères coule la Seine
Je dis Aime
Et je le sème
Sur ma planète
Comme un emblème
La haine je la jette
Je dis AIME, AIME, AIME »
Ces mots, résolument modernes, s'ils sont magnifiquement mis en musique par Matthieu Chedid ne sont pas du chanteur mais bien ceux de sa grand-mère, la poétesse Andrée Chedid.
L'artiste nous invite à la découverte en signant une belle préface en hommage à la poésie de son aïeule. Puis, nous voilà happés dans un tourbillon de mots formant des sens et contresens délicieux.
Andrée Chedid propose des petites philosophies de l'existence aussi sages que délicates. Ne vous y trompez pas ! La musicalité et les images l'emportent sur le cérébral. Le charme opère et l'espoir n'est jamais loin.
« La fleur d'orage
Mes amis, la peine est de ce monde ;
La peine est de ce monde, je le sais bien.
Comment deviner, sur la fragile branche,
Le nom des saisons à venir ?
La peine est de ce monde, ô mes amis que j'aime,
Mais chaque fleur d'orage porte la graine de demain ».
Et puis... partir la tête haute...
« Creuser
Creuser la boue
Cueillir l'étincelle
Creuser l'âge
Recueillir l'instant
Creuser la vie
Accueillir sa fin. »
Le bel avis de Pascale
Lu dans le cadre du...
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