Pensées et anecdotes .
de Coluche .
Livre de poche
Le Cherche Midi (1995)
246 pages
Humour , France
Résumé
" Dieu a dit : il faut partager. Les riches auront la nourriture, les pauvres de l'appétit. " " Homme politique, c'est une profession où il est plus utile d'avoir des relations que des remords. " " Je suis capable du meilleur comme du pire, mais dans le pire, c'est moi le meilleur. " Prié d'indiquer son principal trait de caractère, Coluche répondit : " Je suis bavard. " De cet heureux défaut naquirent des sketches, des émissions de radio ou de télé, des interviews, et le plus formidable éclat de rire qui ait secoué les années 70-80. Clown, comédien, provocateur, candidat à la présidence de la République, fondateur des " restos du cœur ", Coluche a tour à tour séduit et agacé, choqué parfois. Sa truculence, sa totale liberté de parole, ses blagues belges, et enfin sa mort tragique en ont fait une des figures emblématiques de son époque... Ce livre, qui regroupe un grand nombre de ses meilleures trouvailles, permet de lui donner sa vraie place : celle d'un des plus étincelants humoristes français de la seconde moitié du XXe siècle, continuateur de Rabelais, d'Alphonse Allais, de Pierre Dac et de Francis Blanche.
Mon avis : pas encore lu
L'auteur
(France 1944, 1986) Humoriste impertinent, Coluche, avec Le Luron et Desproges, est le précurseur en France d'un comique basé sur l'actualité politique et la société dans ce qu'elle a de retors ou de rétrograde. D'origine modeste, l'une des personnalités préférées des Français fonde les Restos du coeur en 1985, distribuant des paniers-repas aux plus démunis. Déjà révolté dans sa jeunesse, participant à Mai 68, Coluche fonde avec quelques amis le Café de la Gare, espace de liberté pour des acteurs et humoristes en mal de salles. Il y reste quelques mois, créant un personnage à la liberté de ton affichée et au franc-parler inimitable. Ses one-man shows font sensation, proposant une nouvelle image, à base de salopette et de T-shirt jaune. Ses sketches adoptent le discours d'un blouson noir, d'un Belge, d'un routier père de beatnik... Coluche triomphe au théâtre du Gymnase en 1977, continuant sur sa lancée, avec des discours bien sentis sur les hommes politiques, les journalistes, ou la publicité... Son talent de clown, usant d'un vocabulaire populo - grossier mais jamais vulgaire - et des pointes de folie comme son cri de cochon égorgé, le rend bien vite extrêmement populaire. Le cinéma le fait apparaître de nombreuses fois dans des petits rôles de films comiques, avant que Gérard Oury ne le confronte avec l'une des références en la matière, Louis de Funès, qui joue son père dans 'L' Aile ou la cuisse', comédie sur une parodie du guide Michelin. Claude Zidi en fait une star du grand écran avec 'Inspecteur Labavure' puis 'Banzaï', comédies assez massives. Jean Yanne garde d'ailleurs cette image balourde pour 'Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ', et son rôle de Marcel Ben Hur. Claude Berri, qui le dirige une première fois pour 'Le Maître d'école', met en lumière l'humanité profonde du comédien avec 'Tchao Pantin', dans lequel Coluche incarne un pompiste alcoolique confronté à Richard Anconina. Ce rôle lui vaut le césar du Meilleur acteur. Candidat aux élections présidentielles en 1981 jusqu'à son retrait, marié d'un jour à Thierry Le Luron, Coluche reste un véritable héros prolétaire apprécié par toutes les générations et toutes les classes.