« Voici 20 ans aujourd’hui que le sergent Pepper a formé cette fanfare. Elle a été plus ou moins en vogue selon les époques, mais il est sûr aujourd’hui qu’elle sera accueillie avec le sourire. Mesdames, Messieurs, permettez-moi de vous présenter à nouveau ce spectacle que vous connaissez depuis tant d’années. »
Telles sont les premières paroles de la chanson titre de l’album des Beatles Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band qui paraît en ce 1er juin 1967. Ce sera l'un des albums les plus vendus au monde. Huitième album des Beatles et il est souvent cité comme leur plus grande œuvre et l'un des albums les plus influents de tous les temps pour les critiques. Enregistré par les Beatles sur une période de 129 jours entre décembre 1966 et février1967, l'album est sorti le 1er juin en Grande-Bretagne et le jour suivant aux États-Unis.
Par son retentissement, par la façon dont il a révolutionné l'industrie du disque, par sa durée de vie dans les hit-parades, par la force avec laquelle il a capté l'air de son temps — il fut la « bande sonore » du Summer of Love — Sgt. Pepper (comme on a l’habitude d’en raccourcir le titre) reste encore à ce jour une pierre angulaire de l'histoire de la musique et de la culture populaire de la seconde moitié du XXe siècle.
Ce jeudi 1er juin 1967, peut-être le jour le plus célèbre de leur carrière, alors que l’album paraît dans leur pays, les Beatles comme si de rien n’était, retournent aux De Lane Lea Recording Studios de Londres sans George Martin leur producteur, pour enregistrer des jams instrumentales, sans titres et non planifiées de 22h30 à 3h30 révèle Mark Lewisohn dans son inestimable Complete Beatles Chronicle.
Quant à la célèbre pochette du disque représentant une foule de célébrités ou d’inconnus, les photos furent prises par Robert Fraser et Peter Blake dans les studios photographiques de Chelsea Manor à Flood Street dans le quartier de Chelsea (of course !) le 30 mars 1967 au cours d’une séance de trois heures.
Des chapitres entiers de livres et d’articles de journaux ont épuisé tout ce qui peut être raconté sur la genèse et la conception de cet album. Les lire et relire aujourd’hui me procure toujours cette excitation familière liée à cette époque adorée de ma jeunesse, par charité je vous épargne des développements qui n’en finiraient pas et ne vous intéressent certainement pas plus que cela. D’ailleurs vous n’avez pas totalement tort, l’important c’est la musique, elle est devenue classique c'est-à-dire éternelle.
En ce jour anniversaire, je replace le CD dans le lecteur et c’est reparti comme aux plus beaux jours …