Après un débat houleux, la Cour Suprême des Etats-Unis, à 5 voix contre 4, a décidé d’obliger la Californie à libérer 46 000 détenus. Les conditions de vie délétères, la surpopulation endémique oblige en effet à cette décision.
Les 33 prisons de Californie accueillent en effet 150 000 détenus et connaissent régulièrement des émeutes ; elle n’est donc plus apte à respecter le 8eme amendement qui interdit les « châtiments cruels et exceptionnels« .
Un détenu meurt tous les 6 jours en Californie, faute de soins et les suicides y sont 80 fois plus élevés que dans les prisons des autres états. On ne compte plus le nombre de détenus physiquement malades ou dont l’état relève de la psychiatrie.
La Californie a deux ans pour remédier à cette situation. Elle peut libérer les détenus les moins dangereux, en transférer vers d’autres états ou construire de nouvelles prisons. Devant l’opposition de la population il n’est pas dit que la première solutions soit appliquée.
C’est une loi de 1994 sur le cumul des délits « three strikes and you’re out« , qui inflige une peine d’une durée minimum de 25 ans au troisième délit, quel que soit sa nature, qui a causé cette surpopulation carcérale.
La Californie est également particulière sévère avec les ex détenus. Oublier de mentionner son changement d’adresse, rater un rendez vous avec un officier chargé de votre contrôle, peut vous valoir un retour rapide en prison. De plus, elle a voté une loi où le deuxième délit de même nature vous vaut le doublement de votre condamnation.
La Californie a un taux de 70% de récidive. Un détenu coûte 53 000 dollars par an à la communauté.