Actuellement au Brésil, Christine Lagarde pousse pour que les pays émergents obtiennent davantage de droits au sein du FMI dont elle convoite la succession de DSK.
Le soutien du Brésil à la candidature de Christine Lagarde permettrait d’eteindre les protestations des pays émergents, la plupart étant indigné par le monopole européen à la présidence du FMI. Hier, le ministre des finances brésilien, Guido Mantega, a déclaré que le Brésil n’avait pas encore établi son choix entre Christine Largarde, la ministre de l’économie ou le mexicain Agustin Carstens, gouverneur de la banque centrale mexicaine.
Mantega a cependant demandé à ce que le Brésil et les pays émergents soient davantage entendus au sein du FMI, une remarque que Christine Lagarde semble avoir entendu. De son côté, Carstens a commencé son tour d’Europe puisqu’il est actuellement en Espagne pour vendre sa candidature et inciter les pays européens à ne pas soutenir Lagarde.
Mais en privé, les officiels brésiliens affirment que Christine Lagarde peut compter sur le soutien de Dilma Rousseff, la présidente brésilienne, à condition que le FMI soit réformé en profondeur. Les brésiliens estiment que Lagarde est davantage capable que Carstens pour entreprendre des réformes au sein du FMI. A Brasilia, la ministre des finances française à fait ce commentaire : « si je suis élue, je ferais en sorte que la diversité des membres composant le FMI soit assurée. Le FMI va continuer les réformes qui ont déjà commencé sous Dominique Strauss-Kahn. »
Du côté du mexicain Carstens, on estime que la candidature française a du plomb dans l’aile. « Les européens ont tord s’il pense que seul une européenne est capable de résoudre leurs problèmes actuels. Ce n’est pas au G8 de décider qui va diriger le FMI. » Le lobbying mexicain va s’accentuer puisque le président mexicain, Felipe Calderon, a appelé aujourd’hui Dilma Rousseff afin que le Brésil apporte officiellement son soutien à Agustin Carstens. Une requête qui ne risque pas d’aboutir…