Le CIRC (ou IARC) vient donc officiellement de classer les champs de radiofréquences électromagnétiques dans le groupe 2B des facteurs de risque possibles. La classification de l'IARC comporte les niveaux suivants, l'agent est «cancérogène pour l'homme » (groupe 1), «probablement cancérogène pour l'homme» (groupe 2A) "Peut-être cancérogènes pour l'homme" (groupe 2B), «non cancérogène pour l'homme» (groupe 3), ou« probablement non cancérogène pour l'homme »
(groupe 4).
L'OMS précise, qu'au cours des dernières années, une préoccupation montante sur les effets indésirables de l'exposition aux champs de radiofréquences électromagnétiques, tels que ceux liés aux dispositifs de communication sans fil, a envahi la communauté scientifique, les associations d'usagers et l'opinion publique. Une préoccupation liée aussi au nombre d'abonnements de téléphonie mobile estimé aujourd'hui à plus de 5 milliards.
Cette déclaration de l'OMS est aussi le fruit de la réunion d'experts de l'IARC qui se tenait du 24 au 31 mai à Lyon réunissant 31 scientifiques de 14 pays pour évaluer, à la lumière des dernières données, les dangers potentiels cancérogènes de l'exposition aux radiofréquences électromagnétiques. Ces évaluations seront publiées dans un prochain volume des monographies de l'IARC, le cinquième à porter sur les facteurs de risque sanitaire physiques, tels que le rayonnement solaire, les rayonnements ionisants… Le groupe de travail a examiné la possibilité que ces expositions puissent induire des effets sur la santé à long terme, en particulier un risque accru de cancer, à partir de la littérature disponible. Les scientifiques ont évalué les risques liés aux différentes formes d'exposition, telles que l'exposition professionnelle aux radars, l'exposition aux micro-ondes, les expositions environnementales associées à la transmission de signaux pour la radio, la télévision et des télécommunications sans fil, et…les expositions personnelles associées à l'utilisation des téléphones sans fil à partir des données disponibles tant sur l'animal que dans les études épidémiologiques réaliséeschez l'Homme.
Cette conclusion, de précaution, est primordiale en termes de conséquences pour la Santé publique, en particulier pour les utilisateurs de téléphones mobiles, notamment pour les jeunes adultes et les enfants. Une conclusion qui intervient simultanément à l'adoption, par la Commission permanente de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), au 27 mai d'une résolution qui appelle les gouvernements à prendre toutes les mesures raisonnables pour réduire l'exposition aux champs électromagnétiques, notamment aux radiofréquences émises par les téléphones portables.
Source: OMS –IARC “IARC classifies Radiofrequency Electromagnetic Fields as possibly carcinogenic to humans” Monographie IARC Volume 102