Cela fait un mois que les étudiants de l’Institut français d’études et de sciences islamiques (IFESI) manifestent pour la réouverture de leur école. Motif officiel: le non-respect des normes de sécurité. Les étudiants dénoncent, eux, une affaire politique
Ils ont d’abord manifesté, ils ont ensuite campé sur les marches de la mairie de Boissy-Saint-Léger, puis se sont enchaînés à un radiateur, avant d’entamer une grève de la faim… Depuis le 27 avril dernier, les étudiants de l’IFESI multiplient les actions pour demander la réouverture de leur école. Motif invoqué par les autorités: l’institut ne dispose pas d’une entrée permettant l’accès aux personnes handicapées.
Un dossier présentant les travaux prévus a pourtant bien été déposé début avril, mais depuis aucune réponse… Ce que le directeur de l’Ifesi, Ahmed Abidi dénonce: pour lui, le traitement du dossier seraitpolitique, l’objectif étant de faire « pourrir » la situation afin de voir disparaître l’école islamique, ce dont se défendent la mairie et la préfecture.
L’Ifesi est une association qui propose des enseignements sur la civilisation arabo-islamique, en dehors des heures d’écoles habituelles. En parallèle, ses étudiants suivent des cursus universitaires classiques ou travaillent.
Samedi dernier, après un mariage, les étudiants ont voulu réinvestir le parvis de la mairie. Ils ont été délogés, de force, par près d’une centaine de gendarmes mobiles.
Expulsion des Etudiants de l’IFESI, samedi 21 mai par rue89