Neuilly-sur-Seine vit à l'heure de la zizanie.
Neuilly-sur-Seine vit à l'heure de la zizanie. Les dirigeants de l'UMP de la ville, Marie-Cécile Ménard et Arnaud Teullé, ainsi que le fils cadet du président de la République, Jean Sarkozy, ont annoncé, dimanche 10 février qu'ils faisaient leur propre "liste de rassemblement" pour les élections municipales en raison de "désaccords majeurs" avec le candidat David Martinon. "Nous avons décidé de conduire la liste de rassemblement pour les élections municipales a Neuilly, afin de faire cesser les divergences au sein de la majorité présidentielle sur notre commune", déclarent-ils dans un communiqué à l'AFP.
Signé par MM. Teullé et Sarkozy et par Mme Ménard, ce texte a été envoyé depuis le mail de Jean Sarkozy. Interrogée par l'AFP, Mme Ménard a authentifié ce courriel. "Cette décision résulte d'un certain nombre de désaccords majeurs avec David Martinon", tête de liste UMP à Neuilly, soulignent-ils."De très nombreux Neuilléens nous demandent de réagir et de travailler ensemble pour notre ville. Dans ce nouveau contexte politique, nous appelons au plus large rassemblement", ajoutent les trois signataires.
MARTINON SE MAINTIENT SELON OLIVIER BABEAU, SON DIRECTEUR DE CAMPAGNE
Plus tôt dans la journée et après quelques heures de flottement, Olivier Babeau, le directeur de campagne de David Martinon avait déclarait que le porte-parole du président de la République, se maintenait comme tête de liste UMP, sa campagne suivant " normalement son cours".
Olivier Babeau était interrogé par téléphone après la publication la veille par un "confidentiel" intitulé "Neuilly : Martinon vers la sortie" et publié samedi dans Le Figaro d'une information sur un possible retrait de la course de M. Martinon en raison d'un sondage confidentiel défavorable.
Ce sondage secret prévoyait "la défaite" de M. Martinon, crédité de seulement "40 % des voix" face à son principal adversaire, le divers droite Jean-Christophe Fromantin (45 %), bien implanté à Neuilly. Selon Le Figaro, "Nicolas Sarkozy n'a guère d'autre choix que de sortir Martinon et de le remplacer par la numéro deux de sa liste, Marie-Cécile Ménard", qui a déjà hérité du siège de conseiller général du chef de l'Etat.
Tout au long de la journée de samedi, M. Martinon et son entourage ont refusé de faire le moindre commentaire. Après avoir convoqué une conférence de presse pour le début de l'après-midi à son QG de campagne, le candidat l'avait finalement annulée à la dernière minute. "Le programme de la campagne ne change pas. Elle suit normalement son cours. Il était ce matin en petit-déjeuner d'appartement avec des Neuilléens" et "pourrait" se rendre sur les marchés de la ville en cours de matinée, a ajouté M. Babeau.
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