La semaine dernière, les chefs d’Etat du G8, les pays les plus riches se sont réunis à Deauville sous la protection de 12000 policiers. Ils prétendaient discuter des intérêts de la planète mais n’ont d’autre souci que de perpétuer les privilèges exorbitants des classes possédantes et leur domination sur le monde. Leurs décisions sont de véritables déclarations de guerre à tous ceux qui sont en train de se révolter partout dans le monde pour ne pas payer la crise du capitalisme.
Ils vont distribuer des milliards de dollars aux pays arabes.... On pourrait s’en féliciter si ces dollars étaient destinés aux peuples qui connaissent la misère, le chômage, la précarité. Mais ce n’est pas de cela dont il s’agit, mais de distribuer de l’argent aux Etats et aux patronats locaux qui sous-traitent avec les multinationales occidentales. Confrontés aux révolutions du monde arabe, ils veulent garder le contrôle sur la région en assurant ce qu’ils appellent la « transition démocratique » sous la direction des armées tout en distribuant des milliards de dollars.. Dans le même temps, les armées de l’Otan bombardent la Libye et préparent une intervention au sol « pour finir le job ». Leur objectif n'est pas tant de chasser Kadhafi qui massacre son peuple, d'améliorer le sort de la population que de prendre le contrôle de la région, du pays et... du pétrole.
La dette, une rente pour les riches
Les milliards que distribuent le G8 ou le FMI sont bien plus un moyen de soumettre les Etats à la politique des banques qu’une aide. Ils aggravent leur dette alors qu’il y aurait une solution simple aux problèmes économiques de la Tunisie ou de l’Egypte, ce serait d’annuler tout simplement cette dette ! Elle ne cesse de s’aggraver, du fait que pour la rembourser, les Etats empruntent et c’est ainsi que toutes les richesses produites sont transférées dans les coffres des banques et des financiers. Ici, ce sont les Etats qui se portent garants des spéculations de ces derniers, au prix là encore d’une aggravation de la dette publique auprès de ces mêmes banques et financiers. Et au nom de la lutte contre cette dette, contre les déficits, les mêmes Etats des pays riches mènent une offensive contre le monde du travail, liquident les services publics, organisent la régression sociale.
Qui sème la colère récolte la tempête
Il faut mettre fin à cette logique infernale, elle ruine les peuples et enfonce le monde dans une crise sans fin. Le sort de la Grèce, du Portugal ou de l’Espagne en sont la terrible démonstration. L’avenir n’est certainement pas du côté de Deauville et des maîtres du monde, du FMI mais entre les mains de la jeunesse révoltée d’Espagne, des centaines de milliers de jeunes qui se rassemblent sur les places, ralliant à eux la sympathie de toute la population, et qui exigent une démocratie réelle, maintenant. L’avenir c’est la révolte des travailleurs et de la population grecque, la route ouverte par les révolutions arabes.