L'auteur principal, le Dr.Sanjay A Desai du Laboratoire du NIAID est le co-découvreur du mode d'alimentation du parasite via ces pores, formés par des canaux ioniques ou protéines et qui permettent au calcium, au sodium et à d'autres particules de rentrer ou sortir de la cellule. "Malgré les progrès récents dans le contrôle du paludisme dans le monde entier, la maladie continue à tuer plus de 700.000 personnes et principalement de jeunes enfants », rappelle le Dr. Fauci, directeur du NIAID."Le Dr. Desai et ses collègues ont découvert la base génétique d'un aspect fondamental de la biologie du parasite du paludisme, et, ce faisant, ont ouvert de nouvelles approches pour le développement de nouveaux médicaments antipaludiques."
Les scientifiques savent depuis des décennies que les cellules des globules rouges infectées par le parasite ont des besoins nutritifs bien plus importants que les cellules non infectées, probablement pour soutenir la survie du parasite et sa croissance. L'équipe NIAID a donc décidé de tester près de 50.000 composés chimiques pour étudier leur capacité à bloquer l'absorption de nutriments par les cellules infectées par les parasites Plasmodium falciparum, HB3 et DD2. En effectuant ces essais, ils ont découvert deux gènes du parasite, nommés clag3.1 clag3.2, qui semblent codants pour les protéines nécessaires à assurer l'absorption des nutriments.
La découverte des gènes du parasite nécessaires à cette activité pourrait permettre le développement de médicaments antipaludiques ciblés sur ces canaux.
Sources: NIAID et Cell DOI: 10.1016/j.cell.2011.05.002 (2011) « Malaria parasite clag genes determine nutrient uptake channel activity on infected red blood cells », Nature « A voltage-dependent channel involved in nutrient uptake by red blood cells infected with the malaria parasite ».(Visuel NIH/National Institute of Allergy and Infectious Diseases “globule rouge infecté par le parasite de la Malaria”)