Team Bondi et Rockstar nous ont fait baver depuis plusieurs mois en nous promettant un jeu spéctaculaire, utilisant le fameux Motion Capture, dans un environnement des années 40 dans la ville de Los Angeles. Sur le principe d’enquêtes à mener, un peu à la façon de Heavy Rain, Rockstar à-t-il sut nous faire voyager ?
L’histoire, car il y en a une, se déroule vers la fin des années 40, juste après la Seconde Guerre Mondiale. Cole Phelps, notre héros de ce jour, reviens de cette guerre certe décoré, mais comme simple patrouilleur de la fameuse LAPD. Et il faudra lui faire gravir les échelons de la police et faire ses preuves afin de devenir enfin un enquêteur de renom. C’est bien là votre mision dans ce jeu.
Pour cela, il vous faudra découvrir des indices afin de mener l’enquête. Cette phase du jeu, assez scriptée tout de même, n’est pas la partie la plus compliquée. En effet, à chaque fois que vous approcherez d’un élément potentiellement intéressant pour l’enquete, la manette se mettra à vibrer accompagné d’un léger bruit. Mise à part qu’il faudra faire un peu le tour du paté de maison, et encore, je vois large, rien de compliqué dans cette phase. Là où çà se corse un peu plus, sera la phase d’interrogatoire. Pour vous aider, Rockstar a utilisé ce fameux Motion Capture qui retranscrit de façon hallucinante les moindres tics ou mimiques faciales de votre interlocuteur. C’est bluffant de réalisme. Mais cela ne sert pas uniquement à faire joli, cela est réellement necessaire pour votre interrogatoire puisque, en fonction dont votre suspect réagira, vous serez amené à croire, mettre en doute ou accuser cette personne. Autant cette phase de jeu est très bien rendue, autant le fait que le jeu ne soit que sous-titré gâche tout. A moins d’avoir l’oeil gauche rivé sur le visage de l’accusé et l’oeil droit occupé à lire les sous-titres (et prendre du coup rapidement un rendez-vous chez votre ophtalmo), il vous sera difficile de comprendre ce que raconte la personne, à moins bien sûr de maitriser la langue de Shakespeare parfaitement. Un côté exaspérant chez Rockstar qui a la fâcheuse habitude de ne pas faire traduire ses jeux. Toutefois, afin de terminer le jeu, il ne sera pas nécessaire de clôturer chaque enquête avec un taux à 100% de bonnes réponses, ce qui laisse une petite marge de manœuvre et d’approximation.
Pour vous aider à progresser dans le jeu, de nombreuses quêtes annexes sont présentes, sous forme de braquages, de fuites de vilains voleurs, ou encore de fusillades. Ces quêtes, redondantes au possible, vous apporterons toutefois de précieux XP d’expérience qui vous permettrons, lors des enquêtes principales, de débloquer notamment des points d’intuition, vous aidant ainsi à supprimer certains mauvais choix dans votre investigation. Accessoirement, cela débloquera également des costumes pour votre personnage et des voitures diverses et variées.
Le monde de L.A. Noire est donc également un monde ouvert. Certes, la ville est très bien faite, avec un univers très bien retranscris : que ce soit les bâtiments, l’ambiance sonore, les voitures, les costumes des personnages, ou bien juste les affiches publicitaires, on s’y croit. Toutefois, de nombreux clippings sont présents, des textures parfois bizarres, des ralentissements suspects, de gros bugs de collision, et des cut-scènes illogiques (vous arrivez à pied dans une rue, mais vous vous retrouvez à sortir de la voiture après celle-ci). Certes, cela est anecdotique, d’autant plus que cela permet de rajouter de nombreuses heures de jeu. En parlant de rajouter des heures de jeu, d’autres éléments agrémenteront également celle-ci : la recherche des 95 voitures, des 50 bobines dorées, ou encore des 30 monuments du jeu. Bref, sans compter tous ces additifs de temps, il vous faudra déjà une bonne vingtaine d’heures afin de finir le jeu, ce qui est très honorable pour un solo. Pour les chasseurs de trophées/succès, il vous en faudra beaucoup plus (cf le guide du jeu).
Pour conclure, ce jeu est une vrai claque graphique concernant la réalisation des personnages, tant leurs expressions nous plongent dans l’ambiance. Malgré certains points noirs (non, non, il n’y a pas de jeu de mots), comme le fait que le scénario principal soit trop scripté, et la non-traduction des voix du jeu, il n’en reste pas moins un très bon jeu, bien réalisé, avec une durée de vie fort correcte, et un gameplay plaisant. Petite précision pour les possesseurs de Xbox : le jeu est en 3 DVD.