C’est la part de Français estimant que les médias et les journalistes enquêtent trop sur la vie privée des hommes et des femmes politiques. En pleine affaire DSK, ce sondage Ifop pour le magazine Pèlerin souligne l’attachement de nos concitoyens à la vie privée des personnalités publiques. Alors que la presse anglo-saxonne a largement condamné les médias français, qui auraient couvert l’ancien président du FMI, ce sondage semble démontrer que nos compatriotes rejettent majoritairement la conception journalistique en vogue dans les tabloïds. La défense de la vie privée semble prévaloir sur l’injonction de transparence.
Dans les détails, néanmoins, on observe des différences en fonction des catégories ; on notera qu’il existe un clivage marqué entre les hommes et les femmes, puisque 73% d’entre elles estiment que le traitement de la vie privée est trop important, contre 64% de leurs homologues masculins.
Plus intéressant encore, le niveau de diplôme fait apparaître également une fracture marquée entre les plus et les moins diplômés. En effet, les titulaires de diplômes supérieurs ne sont que 56% à estimer que les journalistes en font trop, quand 30% jugent que le sujet n’est pas assez traité. De là à penser que les questionnements actuels de la presse nationale sur le traitement de la vie privée des politiques n’intéressent qu’une certaine forme d’élites, il n’y a qu’un pas.