Une étude très intéressante est sortie ce weekend: « The Startup Genome Report » pour tenter de comprendre pourquoi certaines startups réussissent et d’autres non. Les types ont analysé le parcours de plus de 650 startups web pour définir un ensemble de règles à suivre, de conseils et de mises en garde. Un rapport de 50 pages qui a pour objectif « d’augmenter le taux de succès des entrepreneurs et d’accélérer le rythme de l’innovation en considérant la création d’entreprise comme une science ».
Le rapport est assez long mais certaines conclusions sont particulièrement intéressantes à mes yeux et notamment celles sur l’équipe. On lit pas mal de choses un peu partout sur l’équipe parfaite pour monter une startup, j’ai donc tenté de rassembler tout ça:
2 ou 3 d’associés
Moins d’argent: Selon cette étude, les startups lancées par un seul fondateur (ou plus de 3 fondateurs) lèvent 50% moins d’argent que les autres. L’une des raisons avancées est que pendant une levée, le fondateur n’a plus le temps de travailler sur son produit et son business.
Plus de temps: Là encore, les équipes composées d’un seul fondateur ou de 4 fondateurs et plus ont besoin de 4 fois plus de temps en moyenne pour rendre leur business scalable et rentable.
Remise en question: Selon leurs statistiques, une startup fondée par 2 ou 3 associés a deux fois plus de chance de pivoter que les autres. A noter, que la propension à pivoter une ou deux fois (pas plus) est fortement valorisée dans cette étude.
Paul Graham confirme qu’une équipe composée d’un seul associé n’a que très peu de chance de réussite. Il ajoute même que si les fondateurs sont amis, ça augmente encore la probabilité de réussite!
Une équipe complémentaire
- the automizer: acquisition de clients online, centré sur le produit et le client, execution rapide. Ex: Google, Dropbox, Basecamp, Mint. Une équipe très technique est statistiquement plus performante.
- the social transformer: acquisition de clients online, a besoin d’une masse critique d’utilisateurs, le plus gros sur le marché l’emporte, effets de réseaux, souvent des produits qui changent la manière dont on communique les uns avec les autres. Ex: Ebay, Skype, AirBnB, Flickr, Linkedin, Facebook, Twitter, Foursquare. Les équipes plutôt orientées Business ainsi que les équipes équilibrées (technique vs. business) se débrouillent mieux que les autres.
- the integrator: Acquisition de clients souvent online mais avec des équipes commerciales en support, centré sur le produit, monétisation rapide, marché relativement petit la plupart du temps et à destination des petites et moyennes entreprises. Ex: PBWorks, Uservoice, Kissmetrics, Xignite, ZenDeesk, GetSatisfaction. Les équipes très business et équilibrées sont meilleures pour développer ce type de produits.
- the challenger:B2B, marché souvent très important mais compliqué et rigide, business model récurrent. Ex: Oracle, Salesforce, MySQL, Yammer. Une équipe très business est statistiquement plus à même de réussir.
Conclusion
- Une équipe sans associé technique a peu de chance de réussite. Idem pour une équipe solo.
- Les équipes conseillées par des mentors de haut standing (Eric Ries, Steve Blank, Paul Graham etc.) lève 7 fois plus d’argent que les autres. Une startup sans mentor n’a quasiment aucune chance de lever des fonds.
- Une équipe composée d’un profil technique et d’un profil Business lève en moyenne 30% plus d’argent que les autres. .
- L’équipe parfaite selon Dave McClure, c’est: un codeur, un vendeur et un product designer.