Sorti depuis plusieurs jours déjà, le nouveau FPS de Bethesda divise les joueurs. Pourtant, Brink apporte son lot de fonctionnalités qui séduisent sur le papier : personnalisation poussée, jeu en équipe même en mode solo, choix dynamique des missions, deux scénarios à jouer, plusieurs classes incarnables indifféremment durant le jeu… Qu’en est-il une fois la manette en main ?
En attendant le ressenti de LordSavoy pour la version PS3, voici mon avis sur Brink version Xbox 360.
www.brinkthegame.com/
Brink est un jeu typiquement PC, adapté aux consoles pour apporter une expérience de gameplay plus ou moins complexe. Mais comme les développeurs de Splash Damage ont pensé à nous, on retrouve dans les options les configurations manettes d’autres FPS bien connus dont les noms ont été francisés, probablement pour éviter de nommer des marques déposées et pour rester dans l’esprit caricatural du jeu.
Vous ne jouerez jamais vraiment seul dans le mode Campagne de Brink, puisque vous faites partie d’une escouade de huit personnages. Ici, la camaraderie et l’esprit d’équipe est une composante forte du jeu : vous pourrez aider vos compagnons blessés, les améliorer ou encore distribuer des munitions. Pas d’égoïsme aussi. Les ennemis se comportent par contre bizarrement, se laissant tirer dessus ou ne cherchant pas à éviter vos tirs.
N’empêche, on meurt souvent dans ce jeu, même en utilisant la fonction Smart qui vous permet de vous déplacer comme un Yamakazi ! Il faudra alors attendre le respawn au dernier checkpoint ou la visite d’un des médecins de votre équipe qui vous donnera un petit remontant.
Un jeu difficile donc ? Il y a 45 façons de mourir dans Brink. Je ne les ai pas comptées, c’est le chiffre que donne Bethesda. Tout comme il y a dans le jeu 102 247 681 536 000 000 personnages, en comptant les légères variations de teinte et les différents types de morphologie. J’imagine que l’option de personnalisation est prise en compte dans ce chiffre mirobolant.
Vous pourrez incarner l’une des quatre classes disponibles : soldat, ingénieur, agent et médecin. Bien sûr, chacun dispose d’une arme pour attaquer/se défendre mais aussi des caractéristiques propres à chaque classe. Celles-ci seront solliciter durant les missions : escorter un blessé, détruire un pont, pirater les ordinateurs, etc.
Brink propose des parties multijoueurs en instantanée : à tout moment, que l’on soit en campagne ou coop en local, on peut basculer en multi. Les missions et objectifs s’adaptent selon votre classe, votre état durant le jeu et votre situation. Et s’il n’est pas possible de visualiser la carte des lieux, vos objectifs à choisir seront indiqués par une flèche durant le jeu.
Brink se déroule dans un monde futuriste qui, du fait des changements climatiques, se trouve isolé et divisé entre deux fractions : la Sécurité qui cherche à tout prix à maintenir l’ordre, et la Rébellion qui cherche à quitter l’île pour une vie meilleure. Dès le départ, on va pouvoir personnaliser un personnage de chacune de ces fractions. On peut commencer de l’un des deux côtés à chaque nouvelle partie et même choisir de jouer dans l’ordre qu’on veut, en commençant par la dernière mission si on le souhaite. Des missions de fin alternative sont même jouables dès le départ, pour présenter une fin à la façon de “et si l’autre fraction avait gagné, comment cela se passerait-il ?”.
Ce parti pris de l’éditeur est assez surprenant. Mais puisqu’on meurt souvent dans le jeu, c’est une façon comme une autre de découvrir tous les niveaux. Du coup, j’ai eu du mal à me plonger dans l’histoire, de la Rébellion uniquement pour le moment ; malgré les cinématiques, on ne sent pas de continuité entre les missions. Ces dernières sont assez variées, avec des missions annexes durant le jeu et un compte à rebours qui décidera en grande partie de votre succès ou non. Comme on est dans un esprit multi, c’est parfois vos collègues qui vous feront gagner la partie…:)
La voix off (du grand chef rebelle ?) commente durant le téléchargement du niveau la mission qui va débuter, rappelant même avant l’assaut les objectifs à atteindre et par là même les classes qui entreront en jeu. Bien réfléchit ! On jongle donc entre les classes pour s’essayer aux différentes compétences.
Graphiquement, on ne prendra pas de claque. Certains disent que le jeu est laid, que les textures ne sont pas top. A mon avis, vu que le jeu mise sur le online, on n’a pas voulu s’embarrasser avec trop de données. Sans être trop exigeant, les graphismes ne m’ont pas perturbés sur Xbox 360.
En conclusion, Brink vaut le coup si vous cherchez une ambiance PCiste en équipe et en ligne, même sans être forcément en ligne. Autrement, il risque d’en rebuter quelques-uns car il ne reste “qu’un” FPS sympa à jouer.
Je n’ai pas été véritablement déçu par le jeu puisque je savais à quoi m’en tenir. Les missions ne sont prétextes qu’à des parties limitées en temps avec des objectifs à atteindre. Les options de customisation du perso et des armes rajoutent un plus intéressant, avec une progression façon RPG ; d’ailleurs, souvent on tire sur les annemis en pleine tronche sans vraiment les amocher et je soupçonne qu’il faille améliorer ses armes pour qu’elles autorisent un maximum de dégâts, gagnent en précision, etc..
Pour moins de 50 euros, Brink peut se laisser tenter.
On notera que suite à des problèmes de ralentissement dans des parties en ligne, Bethesda a réagi en apportant des mises à jour de correction et en proposant gratuitement le 1er DLC, prévu en juin, avec des cartes supplémentaires et du nouveau contenu pour les joueurs.