Michel Boujut : clap de fin

Publié le 30 mai 2011 par Marine8888


Cinéma, Cinémas - Générique by Guy Peellaert


thomas | Myspace Video

Il était l'homme de l'émission mythique "Cinéma, cinémas", écrivain, producteur d'émissions télévisées, Michel Boujut est mort. Au-delà du cinéma, c'est  l'insoumis qui est salué. La lecture du livre la Question d’Henri Alleg, paru en 1958, sur la torture en Algérie, l’avait convaincu de la nécessité de refuser «une guerre sale faite salement». Il est entré dans les salles obscures, en 1961, pour se cacher et échapper à la police qui le recherchait après sa condamnation à dix ans d'emprisonnement pour désertion en temps de paix. Exfiltré via le réseau Jeanson vers la Suisse, il trouvera refuge à Lausanne. Le cinéma deviendra une seconde nature.

Il restera  un libertaire qui n'avait pas d'engagement politique défini mais savait monter au créneau pour dénoncer ce qui l'indignait. Son blog en témoigne à le lire vous le reconnaitrez : blogs.mediapart.fr/blog/michel-boujut/ 

Dans sont post daté du mars 2011, il écrivait à propos des propos tenus par Claude Guéant :

«Les Français veulent que la France reste la France.» C'est, comme on sait, Claude Guéant, manipulateur déboussolé par la déroute de son camp, qui est l'auteur de cette phrase aussi stupide qu'abjecte, il l'a pesée et soupesée avant de la prononcer. Pas un dérapage, donc, ni une provocation, mais bien le fond de sa «pensée». Suivez le regard (torve) de ce gribouille de la Sarkozie en pleine cacophonie. A qui le nouveau ministre de l'Intérieur délivre-t-il son message d'exclusion, sinon aux électeurs du FN dont il emprunte le vocabulaire, les obsessions et les fantasmes. A l'en croire, la France, «cher pays de notre enfance», serait menacée d'une perte d'identité par l'invasion de hordes étrangères? «La France aux Français» clamait naguère un leader d'extrême droite, père d'une fille pas «maladroite» elle non plus. Bref, on ne connaît que trop la chanson. Elle vient de loin. "

La suite dans le blog de Michel Boujut...

Saluons l'homme libre et le passionné de cinéma !