Le bio est dangereux pour la santé

Publié le 31 mai 2011 par Vincentpaes
La bactérie tueuse qui sévit en Allemagne se nomme Escherichia Coli. Elle peut provoquer des maladies mortelles (septicémie, méningite …). Elle est présente dans les intestins des mammifères, donc dans leurs déjections fécales. Dans le cas du concombre espagnol, elle provient d’une exploitation agricole bio. Mais est-ce une coïncidence, ou bien cette infection tient-elle au caractère bio de la culture du concombre concerné ?

L’attrait pour le bio provient du côté artisanal de cette culture « à l’ancienne », permettant de retrouver le goût authentique du légume ou du fruit, et des conditions sanitaires idéales que lui confère cette culture « naturelle », sans produit chimique.

La culture moderne utilise engrais et pesticides, ce qui a un effet indéniable sur les rendements, et a permis de vaincre la faim dans de nombreux pays. C’est l’Inde qui a donné l’exemple, avec le lancement en 1970 de la « Révolution Verte », qui utilise les moyens de l’agriculture moderne, pour le choix des semences, l’irrigation, la nutrition et la protection de la plante. Bien que la population de l’Inde soit passée de 500 millions en 1970 à 1,2 milliard aujourd’hui, les famines ont disparu et le pays est exportateur de produits agricoles.

Aujourd’hui, en France, l’agriculture n’occupe plus que 3 % de la population active, contre 80 % au moyen âge. La quasi-totalité de la profession s’est convertie à l’agriculture « raisonnée », dont l’objectif est d’utiliser le minimum d’engrais, produits phytosanitaires et eau. Les pesticides les plus dangereux ont été interdits, et le taux des pesticides utilisés ne doit pas dépasser les taux autorisés, avec de sévères contrôles des résidus. De fait, aucun des accidents constatés dans le domaine des médicaments n’est apparu dans le domaine agricole (en dehors d’inconvénients dénoncés mais non scientifiquement prouvés).