L’attrait pour le bio provient du côté artisanal de cette culture « à l’ancienne », permettant de retrouver le goût authentique du légume ou du fruit, et des conditions sanitaires idéales que lui confère cette culture « naturelle », sans produit chimique.
La culture moderne utilise engrais et pesticides, ce qui a un effet indéniable sur les rendements, et a permis de vaincre la faim dans de nombreux pays. C’est l’Inde qui a donné l’exemple, avec le lancement en 1970 de la « Révolution Verte », qui utilise les moyens de l’agriculture moderne, pour le choix des semences, l’irrigation, la nutrition et la protection de la plante. Bien que la population de l’Inde soit passée de 500 millions en 1970 à 1,2 milliard aujourd’hui, les famines ont disparu et le pays est exportateur de produits agricoles.
Aujourd’hui, en France, l’agriculture n’occupe plus que 3 % de la population active, contre 80 % au moyen âge. La quasi-totalité de la profession s’est convertie à l’agriculture « raisonnée », dont l’objectif est d’utiliser le minimum d’engrais, produits phytosanitaires et eau. Les pesticides les plus dangereux ont été interdits, et le taux des pesticides utilisés ne doit pas dépasser les taux autorisés, avec de sévères contrôles des résidus. De fait, aucun des accidents constatés dans le domaine des médicaments n’est apparu dans le domaine agricole (en dehors d’inconvénients dénoncés mais non scientifiquement prouvés).