Si le nom de Jean-Luc Mélenchon ne semble plus faire de doute pour les présidentielles, quelques doutes sont à lever à propos des législatives. C'est ce dont rend compte un document du Parti de gauche.
Lors du bureau national du 28 mai, le Parti de gauche a émis 10 propositions disponibles dans un document qui fait état de feuille de route des négociations. Parmi celles-ci, le Parti de gauche veut voir les trois circonscriptions de ses élus sortants "réservées" mais concède 70% des circonscriptions au PCF et 10% à Gauche unitaire. Le PG en obtiendrait 20%. (Un autre document fait état de l'avancée des négociations, circonscription par circonscription). Ces propositions doivent de nouveau être discutées par les partenaires (PCF et GU), mais elles apparaissent déjà plutôt généreuses pour être satisfaisantes - d'autant plus que sur les circonscriptions présentant des sortants, ceux-ci sont de toute façon prioritaires.
En ce qui concerne le financement - et le remboursement des frais après les législatives - le Parti de gauche propose que soit créée une association technique commune de financement. Toutefois, si elle devait voir le jour, elle ne s'imposerait pas aux formations politiques qui pourraient tout à fait décider de rester en dehors. Avec sa prédominance, le PCF aura-t-il un intérêt à rejoindre cette structure ? Enfin, le document précise que l'élargissement du Front de gauche pourrait toucher prochainement la FASE et Convergences & Alternatives, courant du NPA qui a récemment pris son autonomie. Les tentatives en direction du NPA ne sont pas abandonnées.
Alors que la candidature de Jean-Luc Mélenchon doit être votée et, sauf surprise, adoptée par le PCF le 18 juin au soir, ces concessions aux législatives, eu égard aux tailles respectives des partis composants le Front de gauche, apparaît comme une offre de compensation. Cette candidature sera vraisemblablement fêtée le 29, au soir, par un meeting de lancement de campagne, place Stalingrad, à Paris, en plein air.