Photographies 1, 2 et 3 : Deux estampes de Gustave Doré intitulées « Lions » et
« Panthères » de 26,5 x 34 cm. La seconde a aussi pour légende : « Animaux féroces qui dévorent les châteaux, les fermes, les terres et les rentes ». ©
LM
Photographie
4 : Estampe de G. Fontaffard intitulée « Le Lion et la Panthère » : « Mme de St... ne met pas de Corset, mais Mr en porte …. » provenant
d'Aujourd'hui Journal des Modes Ridicules, planche 68, 4ème année, Juillet 1841. Elle fait 27,8 x 22,1 cm.
Au XIXe siècle, les hommes portent fréquemment un corset. © LM
Photographie
5 : Estampe présentant quatre lions, dont un enfant, en 1855. « LE LION – Juin 1855 - Journal de Nouveautés et Modes d'Hommes. – Spécialités pour Tailleurs. - Draperies et hautes
Nouveautés de la Maison Dubois Jeune – publié par la Société des Journaux de Modes réunis. - On s'abonne au Bureau : rue Ste Anne. 64 à Paris. - Ne peut être reproduit. -Impr. Mariton - Für
ganz Deutschland ber C. H. Müller in Aachen. » Cette estampe de la seconde moitié du XIXe siècle semble être éditée spécifiquement par l'imprimerie Mariton pour l'ensemble de la France. Je
n'ai retrouvé aucune référence concernant une publication intitulée : Journal de Nouveautés et Modes d'Hommes. Par contre la Maison Dubois Jeune existe bien à cette époque de même
que l'imprimerie Mariton et la Société des Journaux de Modes réunis installée au 64 rue Ste Anne à Paris. Dimensions du cadre : 28 x 19,5 cm. © LM
Cet article fait suite au
troisième article sur l'Anglomanie (voir ici) où j'ai commencé à définir les lions, lionnes
et autres lionceaux (voir aussi cet article et cet autre). Je vais ajouter ici les panthères.
Ces personnages sont très présents au XIXe siècle d'autant plus qu'ils représentent un aspect de la vie sociale
parisienne qui 'rugit', avec : ses bourgeois 'high-life', ses dandys, ses romantiques, ses gants jaunes, ses aristocrates du renouveau de la royauté et de l'Empire, ses libertaires, ses
politiques, ses artistes, ses bas bleus, ses demi-mondaines etc. (voir les précédents articles à leur sujet).
Le lion apparaît sous le règne de Louis Philippe (1830 à 1848), le dernier roi à avoir régné en France ; durant la période romantique : celle
des jeune-France ou nouvelle-France, dont les cheveux longs et les manières passionnées font penser à de jeunes félins. Les lions sont ceux de ces rugissants qui occupent le haut de l'affiche,
ou souhaitent en être. Leur pendant féminin est la lionne ou parfois la panthère. Leur
notoriété peut être intellectuelle, pécuniaire, politique, mondaine … mais est toujours voyante et du moment : ce vers où l'attention se braque dans les sphères de ce que l'on appelle alors
'la haute vie' ou le 'high life'. Ce type de personnage est très fréquent dans la littérature d'alors. On le retrouve dans de très nombreux ouvrages comme dans celui intitulé :
Les lions du jour : physionomies parisiennes où Alfred Delvau (1825-1867) en décrit une centaine. Il
est bien sûr caricaturé. Gustave Doré (1832-1883) a croqué certains de ces 'animaux' dans 'La Ménagerie parisienne' publiée en 1854 à Paris, au bureau du Journal pour rire. 24 planches
présentent vautours, paons, rats (d'opéra), loups, lions (photographie1), panthères (photographie 2) etc.
Photographie 6 : Illustration pleine page du chapitre consacré à 'La lionne' par Eugène
Guinot (1812-1861) du tome deuxième de Les Français peints par eux-mêmes : encyclopédie morale du XIXe siècle, publié par L. Curmer de 1840 à 1842. ©
LM
© Article LM