Etat chronique de poésie 1224

Publié le 31 mai 2011 par Xavierlaine081

 

1224

Me retournant

Un chemin illuminait de ta trace

Le sable encore humide

De tempêtes et d’orages

*

Il fallait accomplir cette route

Passer sous les jougs

D’aveugles mercenaires

.

La nuit venant

S’attarder à la frêle luminescence des embruns

Echoués au môle où se tenait notre navire

*

Trois mots d’amitié plus loin

La nuit engloutissait nos souvenirs

.

Entre deux sommets

Se conjuguaient d’infinies variations

Dans le chatoiement d’un printemps tardif

*

Déjà les branches frémissaient des lourdes feuilles

Deux boutons de rose ouvraient l’œil

Sous les larmes de rosées parcimonieuses

.

Ma peau ruisselait encore

Sous la candeur de tes vagues affolées

Tu dardait tes mots comme flèches

Que ma peau en était ivre

.

Qu’est-ce qu’attendre tant de soupir

Dans une nuit que ne berce aucun sommeil

*

Mon pas s’animait dans la crainte du jour

Parfois il lui vient de souhaiter l’avarie

.

Manosque, 26 avril 2011

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