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Me retournant
Un chemin illuminait de ta trace
Le sable encore humide
De tempêtes et d’orages
*
Il fallait accomplir cette route
Passer sous les jougs
D’aveugles mercenaires
.
La nuit venant
S’attarder à la frêle luminescence des embruns
Echoués au môle où se tenait notre navire
*
Trois mots d’amitié plus loin
La nuit engloutissait nos souvenirs
.
Entre deux sommets
Se conjuguaient d’infinies variations
Dans le chatoiement d’un printemps tardif
*
Déjà les branches frémissaient des lourdes feuilles
Deux boutons de rose ouvraient l’œil
Sous les larmes de rosées parcimonieuses
.
Ma peau ruisselait encore
Sous la candeur de tes vagues affolées
Tu dardait tes mots comme flèches
Que ma peau en était ivre
.
Qu’est-ce qu’attendre tant de soupir
Dans une nuit que ne berce aucun sommeil
*
Mon pas s’animait dans la crainte du jour
Parfois il lui vient de souhaiter l’avarie
.
Manosque, 26 avril 2011
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