2. Love in Motion (feat. Mayer Hawthorne)
3. Tough Games
4. Embody
5. Ross Ross Ross
6. Fried
7. Kindercut
8. Water Games
9. Total
10. Jackwire
11. C.T.F.O (feat. M.I.A)
12. Cartoon
13. Arabest
14. Prime
15. Mean Games
16. Tetra (feat. Gaspard Augé)
17. Motor
18. Night
19. Yes
20. Bird Game
21. Doggg
22. Frustra
Le voila enfin ce premier album de SebastiAn! On en parle depuis plusieurs années, après quelques remixs détonants, des EPs accrocheurs et des contributions réussies aux soundtrakcs de films comme Steak ou Notre Jour Viendra. On en parle depuis tellement longtemps de ce "Total" que c'est comme si il sortait trop tard.
En effet, le copieux tracklisting laisse apparaitre quelques morceaux bien connus de ceux qui suivent la trajectoire de SebastiAn. Des morceaux comme "Ross Ross Ross", "Doggg" ou "Motor" sont bien connus des fans de la petite coqueluche du label Ed Banger, ce qui fait quand même vaguement désordre.
Ce petit bémol préalable refroidit un peu toute cette excitation autour d'un projet maintes et maintes fois repoussé. Comme si "Total" n'était pas vraiment un projet réfléchi mais plus une compilation de titre sans véritable direction. Cette impression se confirme lorsqu'on s'enchainent des morceaux aussi différents que "Fried", "Total" ou "Arabest".
Ces trois morceaux particuliers illustrent les multiples facettes de SebastiAn; à la fois bourrin techno, heavy metalleux refoulé et ambianceur funky. Ce n'est pas surprenant, c'est même cette versatilité qui a souvent fait son succès jusqu'à présent mais on était en droit d'attendre quelque chose d'un peu plus subtil.
Une des clés de la réussite de "Total" était de voir comment SebastiAn allait digérer toutes ses influences (celles qui lui font remixer Rage Against The Machine, les Daft Punk ou Kelis de façons si déconcertantes) en un ensemble cohérent et digeste. Force est de constaté que cet exercice là est en partie raté. Chaque auditeur appréciera un petit morceau de "Total" selon sa sensibilité mais on peux penser que cette sortie en elle même ne restera pas forcément dans les mémoires.
Pour autant, le premier album de SebastiAn ne peut pas totalement être qualifié de mauvais. On y trouve des morceaux franchement jouissifs (comme le tube printanier "Embody", le midtempo sexy "Love In Motion" avec un Mayer Hawthorne marchant sur les plates bandes de Prince ou encore l'hypnotique "Prime") et rien n'écorche véritablement l'oreille. Le talent d'un gars comme SebastiAn semble, de toute évidence, mieux s'exprimer dans l'immédiateté d'un EP plus que sur le format album dans lequel on le sent mal à l'aise et peu pertinent.
* Deezer
* Spotify
* Embody