The Muffin Man : « Je plaide coupable votre honneur, coupable de n’avoir jamais écouté Low. »
Le marteau retentit dans la salle d’audience.
Le Juge : « Accusé Muffin Man, je vous condamne à écouter la discographie de Low dans les mois qui suivent. »
The Muffin Man : « J’accepte votre décision monsieur le Juge mais je commencerai par C’mon. »
Le Juge : « Ce choix vous appartient du moment que vous accomplissez vos travaux d’intérêt généraux pour vos oreilles. La séance est levée. »
Des fois je me demande comment j’ai pu passer à coté de groupes. Low en fait partie. Je devais forcément avoir de bonnes raisons. Je devais être occupé avec d’autres disques qui valaient autant la peine d’être écoutés, du moins je l’espère. Mais il n’est jamais trop tard et je commence donc à découvrir l’univers de Low avec ce neuvième album.
Je n’ai bien sûr pas de recul pour comparer mais C’mon est, d’après mon ressenti, un très bon disque. Chaque nouvelle écoute me fait dire que les chansons qui le composent ont un énorme potentiel. J’ai découvert cet album avec son premier titre « Try To Sleep » et croyez moi, vous n’êtes pas prêt de vous endormir avec sa mélodie obsédante. A son écoute je pensais que c’était l’unique single, la chanson qui allait peser sur ce disque mais c’était sans compter sans le talent de mélodistes du trio.
La musique de Low est empreinte d’une douce mélancolie qui se déverse avec lenteur. Cela me rappelle avec beaucoup de nostalgie la musique des années 90. Mais c'est une bonne nostalgie car après tout pourquoi ne pas continuer à faire et à écouter cette même musique en 2011. Tout est une question de rythme chez les américains comme la batterie de « Especially Me » qui évoque les battements de cœur. Les voix de Mimi Parker et Alan Sparhawk se succèdent apportant du contraste à un disque qui ne manque pas de couleurs. Alan me fait fortement penser à Nick Cave sur « 20$ » si besoin il y avait de le comparer. Bref, Low c’est la classe à l’image de « Nothing But Heart », un monument, que dis-je, une montagne de sensualité, une véritable cathédrale sonore.
Extrait : Nothing But Heart