C'est sans doute dans les propos tenus sur ce qu'on appelle désormais la culture, que l'affirmation de Paul Valéry selon laquelle : « Il n'est nullement nécessaire de connaître ce dont on parle pour en parler avec justesse », trouve sa plus pertinente vérité.
Ce n’est rien de plus qu'un constat mais j'entends par « ce qu'on appelle désormais la culture » les formes de la soumission commune aux effets directs et collatéraux des politiques publiques de la culture.
Après plus de 50 ans (pour ne s'en tenir qu'au court terme) d'action(s) publique(s) successivement inventées et empilées en la matière, la politique culturelle part dans tous les sens.
D'où l'inquiétante question de savoir si elle a tout simplement un sens. Il n'est pas inutile avant de tenter désespérément d'y répondre de clarifier autant que faire se peut les dimensions et les formes que prend le « gouvernement de la culture » (selon le titre de l’ouvrage de Maryvonne de Saint Pulgent, Gallimard, 1999).
« Vers une typologie des objets et des formes de l'intervention culturelle étatique »
Gabriel Dussault
Recherches sociographiques, vol. 23, n° 3, 1982, p. 347-355.
Sans nous cacher le caractère sommaire et extrêmement provisoire des lignes qui suivent, nous voudrions tenter ici de dresser, et d'illustrer par quelques exemples empiriques, un inventaire typologique des objets et des formes de l'intervention culturelle étatique, dont nous avons cherché, dans un précédent article, à préciser la notion et à montrer l'actualité. Ne serait-ce qu'en remémorant certains objets et certains modes d'intervention trop souvent ignorés ou négligés, nous voudrions ainsi donner un aperçu de l'ampleur et de la complexité d'un pareil sujet d'étude, suggérer les difficultés des comparaisons interétatiques en cette matière et faire pressentir l'extrême relativité d'analyses de l'intervention culturelle étatique qui ne prendraient en considération qu'une partie de ses objets ou de ses formes (par exemple, le mécénat à l'égard des beaux-arts et des belles-lettres). L'intervention de l'État en matière de culture se pluralise, en effet, en raison de la diversité de ses objets : secteurs, champs ou domaines de la culture sur lesquels elle porte, d'une part, et, d'autre part, fonctions spécifiques de l'action culturelle (ou processus culturels) qu'elle vise à l'intérieur de chacun de ceux-ci. Mais ses formes ou modalités se diversifient également selon qu'elle relève de l'une ou l'autre fonction, de l'un ou l'autre « pouvoir » (législatif, exécutif ou judiciaire) ou « niveau de contrôle » de l'État : «l'impératif (législation et gouvernement) et l'exécutif (administration et juridiction) ».
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