Ipod's favorite revient après une semaine passée vierge de toute sélection. Non pas que l'Ipod soit resté au fond d'une poche de parka mais j'ai bloqué sur un seul album à vrai dire, celui de The Bird & The Bee... Donc, très chers lectrices, très chères lecteurs, voici le top 3 de la semaine que je vous invite à découvrir :
The Magnetic Fields - Distortion (2007)
Après avoir fait sensation en 1999 avec un quadruple album de chansons d'amour (69 titres !!! sur le fameux "69 Love Songs"), le rare Stephen Merritt revient avec un nouvel album dont le décor est à cheval entre le Velvet Underground ("Old Fools" et sa rythmique tuckerienne, les Beach Boys (le clin d'oeil "California Girls"), The Divine Comedy ("I'll Dream Alone") et quelques aspérités noisy chères à la fin des années 80 en Angleterre. Toujours d'excellentes chansons et une volonté de conserver un son lo-fi, ne cédant aucunement au lissage, The Magnetic Fields reste une des plus belles pépites dans le coffre des trésors perdus?
Tim Hardin - Hang on to a Dream: The Verve Recordings (1994)
On parle souvent et à juste titre de Dylan, Nick Drake, Buckley père, Donovan, Cohen... en tant que compositeurs folks majeurs de la deuxième moitié du XXème siècle (ça fait bizarre de dire ça...) mais dans le lot, on en oublie certains et pas des moindres. Récemment, j'ai mis la main sur cette excellente rétrospective de Tim le Maudit. Maudit car malgré le talent, des compositions vibrantes ("How Can We Hang on to a Dream", "If I Were A Carpenter") et une voix touchante, par moment assez proche de la soul music, Hardin ne parviendra pas à faire entendre sa musique au plus grand nombre et il disparaîtra dans le mythe rock'n'roll (dépression, drogue...) la même année qu'un certain John Lennon.
The Bird & The Bee (2006)
Mon coup de coeur de ce début d'année. La réunion de deux hémisphères, une voix douce et enivrante (Inara George) et un bricoleur de génie (Greg Kurstin : musicien multi instrumentiste, producteur, compositeur, arrangeur...). Sorti fin 2006 chez Blue Note, le premier album du duo californien est un intelligent mix d'electro et de pop. Une pop assez variée avec des harmonies soul, jazz, brésiliennes et aussi quelques touches de r'n'b ("Because"), la science de l'arrangement parfait de Greg Kurstin et la voix sensuelle de Inara George... Ce disque est un sucre d'orge, énorme, dans le pays d'Alice au pays des merveilles. La semaine prochaine, le jour de la Saint Valentin, sort un nouvel E.P avec de nouveaux titres...